Vendredi, après avoir terminé premier des qualifications, il s’est présenté en finale gonflé à bloc. Tous ses adversaires avaient complété le parcours difficile de la piste albertaine. Il descendait à vive allure, mais à la mi-parcours, il a perdu l’un de ses skis et il a dû se contenter du 16e et dernier rang de la finale.
«Dans la partie la plus abrupte, j’ai laissé passer mes pieds en avant et mon ski a lâché, a mentionné Bilodeau à Sportcom. Je suis arrivé un peu vite, mais j’avais déjà descendu le parcours à cette vitesse. Cette fois, j’ai commis une petite erreur technique qui m’a coûté cher.»
C’est l’Australien et champion olympique Dale Begg-Smith qui l’a emporté, tout juste devant le Québécois Vincent Marquis.
Le lendemain, le Rosemérois n’avait pas l’intention de répéter les mêmes erreurs. Il a tout d’abord pris le quatrième rang en qualifications et il s’est montré plus prudent en finale.
«Pendant toute la semaine, j’ai eu de la difficulté à suivre mon plan de match. J’étais tout le temps le plus rapide, sauf que ce n’était pas la meilleure chose, parce que ce parcours comportait des pièges, a-t-il expliqué. J’ai suivi mon plan de match à 100 %, j’ai fait mes sauts au maximum de mes capacités et techniquement, j’étais bien. Je suis vraiment content de ce que j’ai accompli.»
«À la mi-parcours, il y a un changement d’angle de 5 degrés et on ne peut pas entrer dans cette section trop rapidement. Aujourd’hui (samedi), je ne voulais pas parier, mais plutôt suivre mon plan de match», poursuit-il.
Il était premier jusqu’au moment où l’Australien et champion de la veille, Dale Begg-Smith, a pris le départ. Ce dernier savait qu’il devait prendre des risques pour devancer Bilodeau, et c’est ce qu’il a fait.
«Il (Begg-Smith) m’a dit qu’il avait entendu mon pointage avant de descendre et qu’il connaissait mes sauts, alors il savait qu’il devait y aller à fond et que la seule façon de me rattraper, c’était de descendre plus vite. Pour lui, ça passait ou ça cassait. Et ç’a passé», a-t-il ajouté.
Begg-Smith a été plus rapide de 1,1 seconde et c’est ce qui a fait la différence.
Ce week-end, les meilleurs bosseurs au monde se donnent rendez-vous à Deer Valley pour deux autres compétitions.