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Un miracle?

Photo Yves Déry

Un miracle?

Publié le 18/12/2008

Ceux qui ont vu l’affreuse scène où le capitaine des Nordiques et Eustachois Alexandre Gagnon s’est fait lacérer accidentellement le poignet par une lame de patin, lors d’une joute de hockey junior AAA disputée le vendredi 10 octobre, n’en croiront sans doute pas leurs yeux en lisant ces lignes: le capitaine des Nordiques du collège Lionel-Groulx s’apprête en effet à effectuer un retour au jeu, contre toute attente.

Alexandre Gagnon affirme avec prudence qu’il disputera assurément une première partie depuis ces malheureux incidents, vers la fin janvier, mais son entraîneur, Jean-François Sénéchal, s’attend de son côté à ce que le vétéran défenseur endosse l’uniforme bleu dès la rencontre du 18 janvier, alors que les Térésiens recevront la visite de l’Action de Joliette.

Assiste-t-on à un miracle? Même le principal intéressé, qui n’a jamais cessé de croire à un éventuel retour sur une surface glacée dans l’uniforme des Nordiques, est surpris de revenir au jeu aussi tôt.
«Ma chirurgienne me dit qu’elle n’a jamais rien vu de tel. Elle n’a jamais vu personne récupérer aussi vite après une blessure d’une telle importance (qui, rappelons-le, aurait pu lui coûter la vie). Ma guérison n’est presque pas normale tellement ça va vite», explique d’entrée de jeu celui qui n’arbore même plus le moindre pansement. Seule une impressionnante cicatrice en forme de X, au niveau du poignet, distingue Alexandre Gagnon de tout autre spectateur observant de près les activités des Nordiques. Et encore là, il faut lui demander de nous la montrer pour le constater…

Si le numéro 12 a de moins en moins de séquelles toujours visibles à l’œil nu, plus de deux mois après son accident, il n’en demeure pas moins que cette lacération, qui a même touché ses nerfs, le contraint toujours dans sa carrière de hockeyeur.
«Je m’entraîne avec l’équipe depuis trois semaines. Ça va bien, mais je suis orgueilleux. Je vois bien que je n’ai pas le même lancer qu’avant. C’est sûr qu’il faut que je me laisse encore plus de temps. Je n’ai pas le goût de revenir au jeu si je ne suis pas au sommet de ma forme», confie le jeune homme de 20 ans.

Une leçon de vie

Ayant vu sa vie basculer le 10 octobre, qu’est-ce qu’Alexandre Gagnon retient de tout ça? «Ça a été dur de ne pas être capable faire quoi que ce soit. J’ai vraiment compris jusqu’à quel point le hockey faisait partie intégrante de ma vie. Mais surtout, cela m’a fait réaliser jusqu’à quel point c’est important d’avoir tous nos membres. Maintenant, je comprends ce que vit quotidiennement un amputé et je peux vous affirmer que ce n’est pas facile du tout», explique-t-il.

Et qu’en pense sa salvatrice, Mélanie Benoît, la thérapeute des Nordiques, sans qui Alexandre Gagnon ne nous ferait peut-être pas ce beau récit aujourd’hui? «Je suis vraiment contente qu’il revienne au jeu et en même temps, je suis étonné en tant que thérapeute que son retour soit aussi hâtif. Alexandre a une capacité de récupération exceptionnelle. Juste parler de son cas, ça me donne des frissons. Ce sera très émouvant pour moi de le revoir jouer», mentionne la sentimentale jeune femme.

Marc-André Julien de retour

Alexandre Gagnon ne sera pas le seul joueur de premier plan à renforcer une équipe qui accumule d’ores et déjà les victoires. Le pilote térésien, Jean-François Sénéchal, devrait en effet compter sur le retour de l’attaquant de puissance Marc-André Julien, dès ce dimanche, pour le match contre Longueuil, à 15 h, à l’aréna de Sainte-Thérèse. Malheureux avec les Foreurs de Val-d’Or, avec qui il a compilé un but et onze passes en 34 joutes, depuis le début de la saison, Julien devrait donner un sérieux coup de main à une formation dont le manque de profondeur constitue sa principale faiblesse.

Pour combler cette lacune, M. Sénéchal a d’ailleurs l’intention d’être actif sur le marché des échanges, durant la période des fêtes, car il n’a maintenant qu’un seul objectif en tête: gagner la coupe!