Habitué de participer, mais surtout de gagner des rodéos en sol québécois depuis quelques années, le jeune cow-boy âgé de 22 ans a voulu tenter sa chance chez les pros en 2015.
Depuis le printemps dernier, celui qui a en outre monté des chevaux sauvages en 2014 et 2015 lors du prestigieux Stampede de Calgary, a participé à une douzaine de compétitions un peu partout sur la côte est américaine, visitant notamment les États de New-York, New Jersey, Pennsylvanie, du Maine et du Connecticut. Les points qu’il a accumulés lors de ces compétitions lui ont permis de se qualifier pour la finale d’Harrisburg.
«Au départ, je ne pensais qu’à ne faire qu’un ou deux rodéos, mais lors du premier, dans l’État de New-York, j’ai fait un salto arrière, une belle culbute, après avoir lâché après 7,5 secondes [un compétiteur doit tenir 8 seconde sur son cheval]. Tous les autres compétiteurs sont venus me voir pour me dire que j’aurais gagné n’eut été de ma main qui a glissé. J’ai donc voulu ressayer.»
Deux semaines plus tard, à Goshen au Connecticut, il terminait deuxième. Sa carrière professionnelle était lancée.
«À partir de là, je me suis mis à me lever en pensant au rodéo puis à me coucher en pensant à ça. Quand tu sors d’un box avec un cheval, ça tire, tu sais que ça va être dur, mais c’est un feeling exceptionnel que tu as toujours envie de reproduire !»
Déjà une vedette
Détenteur d’un passeport depuis quelques années, Réginald ne l’avait jamais utilisé avant de se rendre aux Etats-Unis pour poursuivre sa passion des rodéos. En sol américain, entre ses compétitions, il a l’occasion de visiter du pays. L’été dernier, il lui est même arrivé de parcourir 2000 kilomètres en une seule fin de semaine.
«Je suis parti le vendredi pour participer à un rodéo à New-York, le samedi j’en avais un autre dans le New Jersey et je suis revenu au Québec, le dimanche, à temps pour prendre part à un rodéo à Victoriaville.»
Bien que parfois éreintants, comme l’a précisé le principal intéressé, ces nombreux déplacements, défrayés, faut-il le préciser, par son principal commanditaire, la Brasserie L’Abreuvoir de Saint-Antoine, en valent la peine. Non seulement lui permettent-ils d’obtenir la dose d’adrénaline dont il ne semble plus être en mesure de se passer, mais les podiums qu’ils cumulent semaine après semaine lui donnent l’occasion de mettre la main sur des bourses intéressantes, de performer devant des foules composées de milliers de spectateurs et même de signer des autographes.
«J’ai rencontré mes premiers fans à Harrisburg, a-t-il raconté. Souvent, lors de rodéos auxquels j’ai participé, les gens m’arrêtaient dans la rue parce qu’ils voulaient prendre une photo avec un cow-boy, mais cette fois, à quelques reprises, ils voulaient vraiment prendre une photo avec moi, Réginald Lecourt. J’ai eu mes premiers moments de gloire. Je n’en revenais pas.»
De retour en selle ce printemps
Après la courte pause qu’il s’accordera au cours des prochaines semaines, le jeune cow-boy compte bien reprendre l’action dès ce printemps en participant au circuit de rodéos québécois de même qu’au circuit établi sur la côte est américaine. Il compte également se rendre en Oklahoma et au Texas, notamment, pour participer à des rodéos d’encore plus grande envergure.
«Je me vois encore faire des rodéos dans dix ans, a conclu Réginald. Je veux continuer de monter de calibre et passer plus de temps à faire des rodéos.»