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Porter la flamme, ça n’a pas de prix

Porter la flamme, ça n’a pas de prix

Publié le 11/12/2009

Faire cinq heures de route pour se rendre aux Escoumins: 50 $ d’essence; manger au restaurant (3 repas): 125 $; louer une chambre dans une auberge: 150$; acheter le flambeau comme souvenir: 450 $; être porteur de flambeau olympique, ça n’a pas de prix.

On se permettra de parodier la publicité bien connue, puisque c’est exactement ce que s’est dit Alain Roy, directeur des loisirs à la Ville de Rosemère et directeur général des Jeux du Québec, hiver 2009, quand on lui a demandé de porter la flamme olympique aux Escoumins, sur la Côte-Nord.

Quand il a su que l’organisme Sogo Active, qui est associé à l’Association des techniciens en loisir municipal, cherchait huit coureurs, il n’a pas hésité une seconde à proposer sa candidature. «C’est sûr que j’aurais aimé courir avec la flamme près de chez moi, mais une occasion comme ça, ça ne passe pas souvent dans une vie», a-t-il mentionné.
Ça se passait lors du jour 33 et jeudi dernier, c’est dans la MRC de Thérèse-De Blainville que la flamme était de passage. Alain Roy était présent à Rosemère pour la revoir, bien sûr, tout comme tous les étudiants de l’Externat Sacré-Cœur, qui en ont profité pour mettre les cours de côté.

Richard Corbeil voulait redonner à la société

Le Boisbriannais Richard Corbeil a tout d’abord été déçu parce qu’il savait que quelques personnes avaient déjà été sélectionnées pour être porteurs. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il a reçu le courriel confirmant qu’il avait été choisi. «C’était important pour moi. Je voulais vivre cette expérience surtout que je vais être bénévole au Village olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques», a-t-il mentionné, quelques minutes avant de prendre le relais à Bois-des-Filion.

Retraité de chez Air Canada, il travaille maintenant à temps partiel chez Sears, à Rosemère, et son flambeau y sera exposé pendant trois mois.

Une troisième expérience pour Angela Cutrone

L’olympienne Angela Cutrone, qui a remporté une médaille d’or au relais, en patinage de vitesse courte piste, aux Jeux d’Albertville, en 1992, en était à sa troisième expérience comme porteuse de flamme.

Elle avait parcouru cinq kilomètres en 1988, à Lachute, pour les Jeux de Calgary et elle avait également fait partie des relayeurs en 2004 pour les Jeux d’Athènes.

Cette fois, c’est à Boisbriand, à l’intersection de la rue Courcelles, qu’elle attendait le relais en compagnie de toute sa famille. «C’est vraiment une belle expérience et tant que je serai en mesure de le faire, je vais soumettre mon nom», a-t-elle souligné.

Un petit regret pour Lucille Goyette

C’est à 9 h du matin que la flamme était attendue à Boisbriand et l’olympienne Lucille Goyette, de Boisbriand, était dans le stationnement de l’@dobase pour prendre part aux festivités.

Quand elle a vu passer le courriel du Comité olympique canadien comme quoi il était possible de s’inscrire pour porter la flamme, elle n’a pas donné suite.

Ce n’est qu’en voyant l’engouement et une fois sur place qu’elle a ressenti un petit regret. «Je voulais laisser la chance aux autres. Aujourd’hui, en voyant l’ambiance qu’il y règne, j’aurais aimé porter la flamme, mais je suis bien à l’aise avec ma décision», a indiqué la tireuse à l’arc.

La flamme aura passé près de trois heures dans la région et reprend maintenant la route pour se rendre à Vancouver, le 12 février prochain.