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L’une chante, l’autre aussi

(Photo Pierre Latour)

L’une chante, l’autre aussi

Publié le 11/08/2009

Elles ont l’air de deux sœurs, l’aînée au timbre posé qui laisse toute la place à cette grande adolescente animée d’un désir fulgurant de chanter et dont elle est soudainement devenue marraine, en une journée en fait, au fil de quelques heures passées dans un studio d’enregistrement de Montréal pour échanger sur cette passion commune de s’investir dans une carrière de chanteuse, ce qui implique des choix et un cheminement qui ont provoqué cette relation, laquelle ne doit rien au hasard.

En voici toute la substantielle histoire, dans l’ordre chronologique des évènements déterminants:

Karla Kramer-Lapointe en était à sa troisième année de participation au concours Blainville en chanson, avec une deuxième place, puis une sortie en classification et l’adolescente n’avait que quatorze ans, son âge actuel, puisque le concours avait lieu le 27 juillet dernier, lorsqu’elle remportait le concours à la faveur d’un jury, auquel participait Julie Lauzon, directrice de Visionn’Arts.

Le rôle de Julie consiste à accompagner les jeunes artistes de la région et les faire se rencontrer, en leur permettant de cheminer le mieux possible. Voilà comment elle offrait à Karla ce premier prix consistant en une visite des Studios Victor, de Gaëtan Pilon, avec qui elle a pu discuter tout en visitant les lieux.

La Blainvilloise garde en mémoire, des studios du quartier Saint-Henri, toute l’importance des Daniel Bélanger et Éric Lapointe, dont les portraits ornent les murs couverts de disques cultes, mais c’est Dumas en personne qui lui faisait réaliser que c’est bien là que ça se passe.

Et c’est là où Massiel Yanira recevait Karla pour lui relater tout le chemin parcouru afin d’en arriver à un démo de qualité, puisque toutes deux ont décidé de cheminer en composition. Elles partagent de surcroît un créneau bien déterminé, soit la pop-latino pour Karla qui a des origines péruviennes et le même caractère hispanophone dans la voix de Massiel, Salvadorienne par sa mère, ce qui lui confère une voix forte, cristalline, et un visage ravissant pour faire valoir des textes d’une poésie toute sensuelle.

Il faut savoir que Massiel est nettement plus âgée que sa filleule, puisqu’elle a complété son baccalauréat à McGill et aussi beaucoup tourné dans divers évènements et sur autant de scènes, pour progressivement passer du classique vers cette musique latine plus dansante, qui sera incessamment gravée sur disque.

Si Karla est précoce en musique, c’est qu’elle l’a été encore davantage en patinage artistique. Mais une intervention à la gorge l’a soudainement fait bifurquer vers la chanson. Elle avait à peine trois ans en fait, lorsqu’elle chaussait les patins et dix chandelles à peine, lors de son premier concours de chant.

L’une et l’autre sont à la fois si semblables et tellement différentes, mais surtout en plein processus de création pour Massiel et de définition de soi dans le cas de Karla, pour y revenir en particulier avec chacune, surtout avec l’appui de Visisonn’Arts pour faire avancer les choses.

La préparation du premier disque de Massiel est en bonne marche et nous vous conseillons de passer sur MySpace pour la découvrir, tandis que Karla sera en première partie de Martin Deschamps et Marie-Mai, le 22 août prochain, à Blainville en Fête.