logo journal nord-info
icon journal
Katherine Surin mérite le bronze

Après presque deux mois sans entraînement

Katherine Surin mérite le bronze

Publié le 29/08/2013

Victime d’un claquage, la Blainvilloise Katherine Surin avait dû faire une croix sur les Championnats canadiens junior à la mi‑juillet, mais elle était suffisamment rétablie pour prendre part aux Jeux du Canada, où elle a mérité la médaille de bronze au 400 m.

Surin n’a que 17 ans et s’adonne à l’athlétisme depuis un peu plus d’un an, mais ce qui ajoute à son exploit c’est qu’elle était l’une des plus jeunes athlètes de la délégation québécoise à Sherbrooke et qu’elle pourrait bien être de retour dans quatre ans.

Avant de se rendre dans la capitale estrienne, Katherine n’avait pas fait de 400 mètres depuis la mi‑juin, en raison de cette blessure, et n’avait fait des entraînements à 100 % que depuis une semaine. «J’allais surtout au gym et faire de la physio afin d’être rétablie à temps pour les Jeux du Canada, a‑t‑elle mentionné. J’espérais tout de même améliorer mon temps et faire la finale.»

En qualifications, elle a réussi le sixième meilleur temps pour se qualifier parmi les huit finalistes. Son temps de 55,82 secondes l’a placée au deuxième rang de sa vague et lui a permis d’améliorer sa marque personnelle, qui était de 56,52 secondes.

Il y en a pour qui l’adrénaline et le stress d’une compétition importante sont complètement néfastes pour les résultats, mais pour d’autres, il s’agit d’un stimulant supplémentaire et ça semble le cas pour l’athlète de Blainville.

La finale a été présentée trois jours plus tard et c’est sans aucune pression qu’elle s’est pointée à la ligne de départ. Après la dernière courbe, elle était cinquième, mais elle s’est rendu compte qu’elle pouvait aller chercher quelques rangs. «J’ai tout donné dans les derniers 100 mètres et c’est au fil d’arrivée que j’ai pu me faufiler en troisième place», a indiqué celle qui a une fois de plus abaissé sa marque personnelle en stoppant le chronomètre à 56,67 secondes.

Pas comme son père

Son célèbre père, Bruny, est reconnu encore aujourd’hui, plusieurs années après sa retraite, comme étant l’un des meilleurs sprinteurs du monde, mais sa fille ne suivra pas ses traces. «Je suis plus une coureuse de 400 et de 800 mètres parce que j’ai toujours eu de l’endurance, a‑t‑elle expliqué. Je n’ai pas assez d’explosion pour avoir de bons résultats sur 100 mètres.»

De son côté, le paternel n’a jamais pensé faire du 400 mètres. «À l’entraînement, on devait faire des 300 mètres, des fois, et j’étais à bout de souffle rendu à la ligne d’arrivée. J’ai toujours été impressionnée par les coureurs de 400 m», a mentionné Bruny Surin.

Cégep à distance

Au niveau scolaire, la jeune athlète de Blainville entre dans une période de transition avant de rejoindre les rangs d’une université américaine. Elle suivra des cours du cégep à distance pour pouvoir faire le saut, l’année prochaine, au niveau universitaire américain.