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<em>«Je n’ai raté aucun match à cause du diabète»</em> <em>–</em>E. J. Faust

E.J. Faust a appris, à l’âge de 13 ans, qu’il était atteint du diabète. Ça ne l’a pas empêché pratiquer son sport préféré et d’atteindre la LHJMQ.

«Je n’ai raté aucun match à cause du diabète» E. J. Faust

Publié le 01/03/2012

E. J. Faust était à un tournoi de hockey. Il était toujours fatigué et devait se rendre aux toilettes à tous les 20 minutes. Après le tournoi, il a rencontré son docteur qui lui a annoncé qu'il était atteint de diabète juvénile (type 1).

Ce genre de nouvelle est loin d’être réjouissant, mais au moins, E.J. et sa famille étaient désormais fixés. Le Torontois a mis la première année à apprivoiser son nouveau style de vie.

En fait, il n’a pratiquement rien changé à ses habitudes, si ce n’est qu’il doit vérifier son taux de glycémie avant et après les repas et avant un match, s’injecter de l’insuline et faire attention à ce qu’il mange.

«Je n’ai jamais arrêté de faire du sport, insiste le numéro 23 de l’Armada. Ma croissance s’est arrêtée et je me suis mis à perdre beaucoup de poids. Pour la première fois de ma vie, je ne jouais pas dans la catégorie élite, mais j’ai continué de jouer au hockey. Les médecins m’avaient dit que si mon taux était trop élevé ou trop bas, je ne devais pas sauter sur la patinoire. En fait, tout dépend comment je me sens. Je me connais assez bien pour savoir si je peux jouer.»

L’année suivante, il a retrouvé sa place dans le calibre supérieur et il a fait son chemin jusqu’à ce qu’il trouve sa place au sein de l’Armada.

«Cette année, je n’ai raté aucun match à cause du diabète. L’adrénaline hausse quelque peu mon taux de glycémie, qui baisse quand je relaxe.» À 16 ans, il a eu une poussée de croissance et aujourd’hui, il mesure 6 pieds, 1 pouce et pèse 202 livres. On peut dire qu’il a repris le temps perdu.

La maturité

Le hockey est une école de vie. En fait, chaque sport qui demande une certaine discipline permet aux jeunes athlètes de gagner de la maturité rapidement. Imaginez quand l’athlète est atteint d’une maladie comme le diabète, une maladie qui se contrôle si on y met du sien.

«J’ai dû apprendre la teneur en sucre des aliments afin de bien régulariser mon taux de sucre, indique-t-il. J’ai dû changer certaines habitudes, mais maintenant, ça fait partie de ma vie. J’ai appris à vivre avec.»

Si E.J. Faust avait une recommandation à faire aux parents qui apprennent que leur enfant est diabétique, ce serait de ne pas trop couver leur enfant en les empêchant de s’épanouir dans le sport.

«Le sport fait en sorte que c’est plus facile à contrôler. Si j’étais demeuré chez moi à me morfondre et à jouer à des jeux vidéo, ça serait beaucoup plus difficile.»

Un joueur comme les autres

«Pendant un match, je fais comme les autres, je bois de l’eau et du gatorade si j’en ai de besoin, dit-il. Et après la rencontre, je prends une boisson protéinée, exactement comme les autres.»

Les recherches et les développements technologiques font en sorte qu’il n’a pas besoin de se piquer à chaque fois pour s’injecter de l’insuline. Il possède une pompe à insuline, qui ressemble étrangement aux anciens télé-avertisseurs. «Je l’ai toujours sur moi, sauf pour les matchs. Ça m’injecte automatiquement une dose que je dois augmenter quand je mange.»

Dans le Livre de bord

Le lundi 5 mars de 13 h à 19 h 30, l’Armada tiendra sa première collecte de sang, en collaboration avec l’école des Grands-Chemins de Boisbriand. Jean-François Houle, qui agit en tant que président d’honneur, invite la population, au 1650, rue Alexandre-le-Grand, à aller poser un geste de solidarité.