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Dans la LHJMQ<strong> – L’encadrement des jeunes, on prend ça au sérieux</strong>

Raphaël Pouliot joue le rôle de grand frère auprès de Storm Phaneuf, le plus jeune joueur du circuit Courteau. Pouliot est de quatre ans son aîné.

Dans la LHJMQ – L’encadrement des jeunes, on prend ça au sérieux

Publié le 31/01/2012

La Ligue de hockey junior majeur du Québec compte 402 joueurs et 25% d'entre eux sont d'âge mineur. Au moment où certains parents commencent à vivre l'enfer avec leurs enfants, de jeunes joueurs quittent le nid familial pour aller jouer au hockey.

Bien qu’il faille être discipliné pour évoluer jusqu’à ce niveau, les joueurs ne sont pas à l’abri des moments difficiles et des périodes de stress, que ce soit sur la glace, en dehors de la glace ou sur un banc d’école.

L’encadrement joue donc un rôle primordial dans le développement de l’athlète, mais surtout de l’homme en devenir, afin qu’il ne tombe pas dans le vice (alcool, drogue, jeu) pour chasser les démons.

Le circuit Courteau a mis en place un Programme d’aide qui permet à n’importe quel joueur de lâcher un coup de fil pour discuter quelques instants avec la directice Natacha Llorens, et ce, en toute confidentialité.

«Les joueurs appellent pour un besoin spécifique, mentionne Marcel Patenaude, vice-président exécutif de la LHJMQ. La plupart des appels sont logés parce que les joueurs vivent un moment de stress intense ou d’anxiété soit avant la période des transactions, à l’école ou sur la patinoire.»

La LHJMQ met également à la disposition des équipes quelques conférences organisées par la Sûreté du Québec ou la Gendarmerie Royale du Canada, afin de parler de certains fléaux qui affligent la société.

«C’est au choix des équipes, précise M. Patenaude. Elles peuvent en bénéficier si elles en ressentent le besoin.»

Depuis quelques années, la LHJMQ s’est jointe au Centre canadien d’éthique dans le sport afin que les athlètes subissent des tests de dépistage des drogues. «Tout au long de la saison de hockey, les joueurs peuvent être testés de façon aléatoire», indique le vice-président exécutif.

Le choix des familles d’accueil

Le choix des familles d’accueil joue également un rôle très important dans l’encadrement des joueurs. Chez l’Armada, c’est à François Bernier et Julie Neal que revient la tâche de sélectionner les familles où résideront les joueurs.

François Bernier, un résidant de Blainville, occupait déjà ce poste avec le Junior de Montréal, lui qui est policier dans l’arrondissement de Verdun. «Nous avons eu plusieurs familles qui se sont montrées intéressées, indique-t-il. Dans certains cas, je reçois un appel parce que certaines familles veulent accueillir un joueur en particulier.»

Raphaël Pouliot, le grand frère

Huit des joueurs de l’Armada étaient mineurs quand le coup d’envoi de la saison a été donné et trois d’entre eux ont atteint la majorité avant le temps des fêtes.

Depuis le début du mois de janvier, l’Armada compte dans ses rangs le joueur le plus jeune du circuit Courteau en Storm Phaneuf. Le jeune gardien de but a eu 16 ans le 10 novembre.

Pour bien encadrer le cerbère, Joël Bouchard a communiqué avec la famille où demeurait Raphaël Pouliot pour lui dire que, pour le bien de l’équipe et du développement de Storm Phaneuf, il aimerait que le numéro 17 de l’Armada rejoigne le jeune homme dans sa pension.

Même si la famille Roussel s’était attachée à Pouliot, elle a accepté puisqu’elle était incapable d’accueillir un deuxième joueur. «Nous avons des familles d’accueil incroyables, indique Bouchard. Les joueurs sont vraiment choyés et traités aux petits oignons.»

La LHJMQ est non seulement un tremplin pour accéder à un niveau supérieur, mais elle est aussi une école de vie.