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Atteinte de fibromyalgie: <strong>Nathalie Grenier a trouvé son remède</strong>

Nathalie Grenier a retrouvé le sourire grâce à la photographie et à l’Armada. Steeve Gaudreault est heureux de voir sa conjointe mordre de nouveau dans la vie.

Atteinte de fibromyalgie: Nathalie Grenier a trouvé son remède

Publié le 02/02/2012

Nathalie Grenier a retrouvé le goût de vivre depuis que la photographie est entrée dans sa vie, et surtout l'Armada, en septembre dernier. Elle a suivi l'équipe sur la route et ses photos font le tour des joueurs à travers la ligue.

En 2000, la Mirabelloise était une femme très active œuvrant dans le domaine de l’automobile. Chaque jour, pour se rendre au travail et revenir à la maison, elle marchait 25 minutes. «J’ai toujours aimé marcher et courir», mentionne-t-elle.

Mais voilà qu’à la fin de l’année 2000, elle éprouve de la difficulté à se rendre au travail. Elle était épuisée et avait mal aux jambes. «Le matin, j’avais l’impression qu’un train m’était passé dessus.»

Elle a commencé à se coucher de plus en plus tôt, mais rien à faire, l’énergie n’est jamais revenue et elle commençait à avoir mal partout. Deux mois plus tard, elle consulte son médecin qui lui dit qu’elle fait une dépression majeure. Nathalie n’en croit pas un mot: «J’aimais mon travail et j’aimais la vie.»

Après un autre mois d’attente, elle consulte un autre médecin qui lui donne le même diagnostic, mais il la réfère à l’hôpital Douglas où elle rencontre un psychiatre et un psychologue. Après quelques rencontres, le verdict tombe, la maladie n’est pas mentale, mais bien physique.

D’autres examens sont nécessaires pour trouver la cause exacte. Elle rencontre donc un neurologue et un rhumatologue, elle passe un scan, un test à résonance magnétique et c’est en 2003 qu’elle apprend qu’elle devra composer avec la fibromyalgie pour le reste de sa vie.

La sédentarité nocive

Sortir était devenue difficile puisqu’elle avait peine à marcher et bouger. La sédentarité a donc fait son entrée dans la vie de Nathalie, ce qui a amené des troubles de panique et de l’anxiété.

Ne voulant pas prendre de médicaments pour ses problèmes psychologiques, elle a consulté un psychologue qui l’a aidée à vaincre ses crises de panique. «J’ai recommencé à fonctionner malgré la douleur, mais je devais gérer l’anxiété. De plus, je suis orgueilleuse et je ne voulais pas qu’on me voie dans cet état, donc je ne sortais plus.»

La photographie guérisseuse

Nathalie avait fait de la photographie, étant plus jeune, et n’avait jamais vraiment arrêté, sauf qu’elle n’en faisait pas beaucoup puisqu’elle avait le moral à zéro.

C’est en voyant les photos de ses amis sur Facebook qu’une étincelle a rejailli en elle: «Je voulais sortir pour prendre des photos et, petit à petit, je me sentais revivre. Cet été, un ami m’a demandé de prendre des photos de ses matchs de hockey amicaux au Centre d’excellence Sports Rousseau. C’était presque un miracle que je réussisse à rester debout pendant deux heures et de me retrouver dans un endroit public sans anxiété. Je ne remercierai jamais assez cet ami.»

L’Armada fait son entrée

Son conjoint des 12 dernières années, Steeve Gaudreault, entend parler de l’arrivée d’une équipe junior dans le coin, plus précisément à Boisbriand. Le couple va donc voir un match hors concours et rapidement, ils y prennent goût.

«Au début, on allait voir les matchs, mais je ne prenais pas de photos, a-t-elle indiqué. C’est quand nous sommes allés à l’extérieur que j’ai commencé à prendre des photos et à les mettre sur Facebook.»

Rapidement, les joueurs l’ont remarquée et lui ont fait des demandes de photos. «Quand je vais sur la route, je mets mon chandail afin que les joueurs sachent que je suis là, surtout dans la période d’échauffement», dit-elle.

En tout et partout, elle a visité 11 amphithéâtres et elle ajoutera Rimouski et Québec à sa liste d’ici la fin de la saison. Seuls les arénas du Cap-Breton, de Saint John et de l’Île-du-Prince-Édouard n’en seront pas.

La dernière semaine a été longue pour Nathalie, puisque l’Armada a disputé quatre rencontres en cinq soirs dans les Maritimes et, comme elle avait déjà un engagement, elle n’a pu s’y rendre.

De fil en aiguille, elle s’est attachée aux joueurs: «J’ai une admiration pour ces jeunes hommes qui ne gagnent pas des millions comme dans la LNH, mais qui s’imposent une routine de vie assez sévère.»

Quand William Racicot a été échangé aux Screaming Eagles du Cap-Breton, elle s’est rendue à Acadie-Bathurst et Moncton pour prendre des clichés de ses premiers coups de patin avec sa nouvelle formation.

«Disons que depuis septembre, je vais très bien. J’ai mal au dos depuis deux semaines, mais je ne laisserai pas la fibromyalgie contrôler ma vie. Rien ne va m’empêcher de prendre mes photos.»

Malgré tout, elle ne se considère pas comme une vraie partisane de l’Armada!