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La fermeture des Maisons de Jeunes à Mirabel!

La fermeture des Maisons de Jeunes à Mirabel!

Publié le 18/06/2019

Cher conseil municipal, M. Bouchard, Laissez-moi me présenter, mon nom est Jimena et j’ai 23 ans. J’ai fait une grande partie de mon éducation secondaire à Mirabel et je fais partie du 15% de ma classe qui s’est rendue à l’Université.

Bientôt, je serais bachelière en relations industrielles, avec beaucoup de prix, d’implications et reconnaissances à mon actif. On peut attribuer cela à plusieurs facteurs, mais un des plus importants, ce fut la Maison des jeunes de St-Canut.

C’est grâce à ce milieu que j’ai pu me développer à un jeune âge et apprivoiser le monde de l’implication sociale. Sans cette première expérience de conseil d’administration, je ne siégerais pas aujourd’hui au Conseil Universitaire de l’Université Laval. Sans avoir géré une coopérative pendant l’été, je ne serais pas devenue présidente de mon association étudiante. Et sans les ateliers organisés par les intervenants et leur écoute, je n’aurais pas développé la confiance en moi qui m’a permis de gagner deux concours en négociation collective.

Aujourd’hui, vous voyez les maisons de jeunes comme un milieu qui ne répond pas à vos besoins à court terme. Cependant, laissez-moi vous dire, qu’à long terme leur influence sur la vie des jeunes est énorme. Autant pour leur confiance en eux que leur développement à l’adolescence. Pour un parent, c’est plus rassurant de savoir que son enfant est en sécurité et entouré d’intervenants, plutôt que dans un parc laissé à lui-même dans cette étape de sa vie où il construit peu à peu sa vie d’adulte.

  1. Bouchard, aujourd’hui, je fais partie du 15% de ma cohorte qui est à l’Université. Une grande carrière est devant moi. Certains même vous diront qu’un jour, je pourrais siéger à votre place. Alors sachez que cette réussite est grandement partagée avec les Maisons de jeunes de Mirabel.

En mettant fin à leur mandat, non seulement, vous abandonnez les jeunes citoyens d’aujourd’hui, mais en plus, vous renoncez à l’idée d’avoir des citoyens impliqués et conscientisés demain.

Les Maisons de jeunes ne sont pas une perte d’argent, bien au contraire, il s’agit d’un investissement à long terme; j’en suis la preuve.

 

En espérant pouvoir vous donner de nouvelles pistes de réflexion,

 

Jimena Aragon, future conseillère syndicale ​