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Vent de renouveau au Centre Rayons de femmes

Diane Beaudoin est la nouvelle coordonnatrice du Centre Rayons de femmes.

Vent de renouveau au Centre Rayons de femmes

Publié le 04/03/2021

Diane Beaudoin a travaillé pendant 22 ans en milieu carcéral, dont 13 à titre d'intervenante en santé mentale au pénitencier pour femmes de Joliette. Enrichie de ce bagage professionnel unique, c'est maintenant au service des femmes de la région qu'elle place son expertise. Entretien avec la nouvelle coordonnatrice du Centre Rayons de femmes Thérèse-De Blainville.

La détresse, Mme Beaudoin a appris à la côtoyer au cours de ses nombreuses années passées au Service correctionnel du Canada. Son passage à l’Établissement de Joliette, notamment, lui a donné l’occasion de côtoyer les détenues, de connaître leurs blessures, de comprendre leur souffrance. «Je voulais qu’elles m’accueillent sans méfiance», dit-elle, un défi si l’on considère l’aspect sécurité qui est omniprésent en prison.

Elle a néanmoins su faire sa marque dans ce milieu. En effet, reconnue pour son expertise, elle a été appelée à travailler, en collaboration avec les autres pénitenciers pour femmes au Canada, à la mise en oeuvre d’un programme en santé mentale. Un accomplissement dont elle est fière et dont elle souhaite aujourd’hui faire bénéficier le Centre Rayons de femmes. «J’ai l’impression d’être ici pour continuer ce que je faisais là-bas», mentionne-t-elle.

Diane Beaudoin a aussi été formatrice en santé mentale et agente correctionnelle au Centre fédéral de formation, un pénitencier situé à Laval, ce qui lui a ouvert les yeux sur une autre réalité, celle des hommes cette fois. Elle a conservé cette fonction jusqu’en 2019, jusqu’à ce qu’elle décide de prendre une pause du milieu carcéral, de tourner la page.

«Ce bagage-là, je ne peux pas mettre ça de côté dans une petite boîte», souligne la nouvelle coordonnatrice qui, en joignant le Centre Rayons de femmes, renoue en quelque sorte avec ses premières amours. En effet, avant de travailler dans les pénitenciers, Mme Beaudoin a oeuvré au sein de diverses ressources communautaires, collaborant entre autres à l’implantation du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) à Joliette et au développement de la Maison de thérapie Ère de Liberté, également dans la région de Lanaudière.

«J’ai toujours le feu sacré d’avancer, de dépister et d’intervenir», mentionne-t-elle. Et c’est exactement dans cette optique qu’elle a entamé, en novembre, son nouveau mandat.

Vision d’avenir

Tout en conservant la partie militantisme, qui a toujours été importante au sein du Centre Rayons de femmes, Diane Beaudoin souhaite bonifier les services directs offerts en femmes de la région. Elle planche notamment sur un projet en lien avec la violence conjugale, sur la mise en place d’ateliers parent-enfant et sur une série de conférences avec des femmes inspirantes.

«On ne sauvera pas la planète, mais on peut prévenir certaines affaires, j’en suis convaincue», affirme-t-elle.

Cette approche terrain s’inscrit en continuité avec la mission de l’organisme. D’ailleurs, Mme Beaudoin rappelle que les femmes sont toujours les bienvenues au centre. Toutefois, étant donné la pandémie, il est important de réserver sa place pour les cafés-rencontres et de prendre rendez-vous pour les rencontres individuelles au 450 437-0890.

 

Geneviève Blais

gblais@groupejcl.ca