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La grande histoire de Boisbriand

Marlene Cordato

La grande histoire de Boisbriand

Publié le 16/06/2021

Pour raconter l’histoire de Boisbriand, il faut d’abord se tourner vers le passé, en septembre 1683, lors de la première concession de la seigneurie des Mille-Îles par le roi, à Michel-Sidrac Du Gué. Le fief s’étendait alors depuis Terrebonne jusqu’à la rivière du Chêne, à Saint-Eustache.

Boisbriand doit son existence à trois femmes : Marie-Thérèse Du Gué de Langloiserie, Suzanne de Langloiserie de Blainville et Marie-Anne-Thérèse de Blainville Lamarque (connue sous le nom Thérèse de Blainville), respectivement fille, petite-fille et arrière-petite-fille de Michel-Sidrac Du Gué. Ce sont elles qui ont écrit les premières pages de l’histoire de notre ville et de notre région en fondant, en colonisant et en développant la seigneurie.

En 1740, Marie-Thérèse accueille les premiers colons sur la seigneurie. Il s’agit des frères Joseph, François et Jean Charbonneau, défricheurs des terres situées sur la Grande-Côte, au nord de l’île de Mai. Vers 1750, sa fille Suzanne fait bâtir le manoir seigneurial aujourd’hui disparu, sur la Grande-Côte, là où passe maintenant l’autoroute 15. Quelques années plus tard, Thérèse de Blainville succédera à sa mère et s’installera à son tour dans le manoir afin de poursuivre l’œuvre de ses aïeules.

Les deux pieds bien ancrés dans le sol de son passé agricole, Boisbriand, bordée par la rivière des Mille-Îles, s’est ensuite donné une vocation touristique en accueillant les gens de Montréal en quête de nature et de campagne. En 1964, la décision de la General Motors du Canada (GM) de construire son usine à Boisbriand donnera à la municipalité un nouveau souffle. Les raisons à la base de cette décision sont celles qui lui confèrent encore aujourd’hui sa vocation industrielle : la capacité portante du sol, constitué de roc solide situé à faible profondeur, ainsi que la proximité de la nouvelle autoroute 15 et d’une ligne de chemin de fer principale.

Le 12 octobre 1965, GM inaugure son usine québécoise et Boisbriand prend un virage industriel déterminant.

Aujourd’hui, la ville continue de se dresser fièrement sur le fief de ses ancêtres, forte d’un territoire où cohabitent désormais les terres agricoles, les industries, les commerces, les résidences et les espaces verts.

Depuis ses origines au 17e siècle jusqu’à aujourd’hui, en passant par sa constitution officielle le 1er janvier 1946 comme municipalité de Sainte-Thérèse-Ouest et son changement de nom en 1974, Boisbriand n’a jamais cessé de se développer. Son histoire est riche et unique. À nous maintenant de la continuer.

À tous les Boisbriannais et Boisbriannaises, bon 75e anniversaire !

 

Marlene Cordato, mairesse

 

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