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Le Front commun livre son message dans les Laurentides

(Photo Michel Chartrand)

Le Front commun livre son message dans les Laurentides

Publié le 06/04/2010

Un peu partout au Québec, le 31 mars dernier, soit à quelques heures de l’expiration des décrets fixant leurs conditions de travail, les 475 000 salariés de l’État ont souligné de façon symbolique cette date importante. À Saint-Jérôme, l’invitation était lancée à tous les salariés des Laurentides de se retrouver à midi, devant l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme.

«Depuis hier, le 30 mars, les négociations se déroulent en continu pour tenter de trouver un terrain d’entente, et ce, à toutes les tables de négociation des différents réseaux. La dernière fois où les employés de l’État ont signé des ententes globales remonte à 1999. Plus de dix ans plus tard, qui reprochera aux salariés d’attendre une négociation diligente et de bonne foi? Les problèmes dans les réseaux publics n’ont fait qu’empirer au cours de ces dernières années parce qu’aucune négociation n’a eu lieu pour trouver des solutions. Il y a, c’est clair, urgence d’agir», ont déclaré les porte-parole du Front commun des Laurentides, Ginette Chantal Pagé, du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), Louise Jetté, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et Johanne Deschamps, de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Ces dames ont également profité de la tribune pour souligner l’importance d’en arriver à une entente négociée, non seulement pour les travailleuses et les travailleurs qu’ils représentent, mais également pour la population qui s’attend à des services de qualité davantage accessibles. «Comment passer sous silence l’importance économique des 29 500 emplois du secteur public dans la région des Laurentides? Il est clair qu’un appauvrissement des travailleuses et des travailleurs comme le propose actuellement le gouvernement aurait un impact sur la vigueur de la reprise économique dans notre région», ont-elles fait valoir.

Fin des conventions collectives

Rappelons que depuis le 31 mars 2010, les conventions collectives des salariés des réseaux publics de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de la fonction publique ainsi que des organismes gouvernementaux sont venues à échéance, permettant ainsi à ces centaines de milliers de personnes de recouvrer pleinement leurs droits fondamentaux niés par une loi spéciale adoptée en décembre 2005 et laquelle avait imposé aux salariés un gel des salaires et des reculs considérables dans les conventions collectives.

Au chapitre des revendications du Front commun, mentionnons la protection du pouvoir d’achat (inflation) des 475 000 travailleuses et travailleurs qu’il représente, ainsi qu’un rattrapage salarial par rapport au secteur privé où les salaires sont plus élevés d’environ 7,7 %. Par ailleurs, les organisations syndicales regroupées au sein du Front commun souhaitent apporter des solutions concrètes aux problèmes criants de main-d’œuvre qui pénalisent les services de santé et sociaux, d’éducation ainsi que la fonction publique. Le Front commun réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).