«Deux critères essentiels ont toujours guidé notre gouvernement pour la mise en place de centres médicaux spécialisés associés. Le premier est l’amélioration de l’accessibilité des services et le second est que les interventions puissent être réalisées à coût égal ou moindre par rapport à notre réseau public. À la lumière des études que le ministère a demandées, je dois conclure qu’il n’est pas possible de donner suite aux deux projets», a-t-il fait savoir.
Invité à commenter la décision du ministre, le directeur général du CSSS Thérèse-De Blainville, André Poirier, n’a pas caché sa déception, d’autant que le projet en question semblait, selon lui, évoluer rapidement et dans la bonne direction, bien que depuis quelque temps déjà, les discussions semblaient davantage porter sur le coût rattaché à la démarche. «C’est vrai, je suis déçu parce que c’était un beau projet. Son évolution a été très rigoureuse et beaucoup de temps et de sérieux ont été mis à monter ce projet. Mais je respecte la décision de mon ministre», a-t-il toutefois convenu.
À ce stade-ci, il semblerait que le projet d’aménagement d’un nouveau centre d’ophtalmologie, dans l’enceinte même de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, soit épargné et même sous peu réactivé. Plus de détails suivront.
Rappelons que cinq ophtalmologistes sont présentement affiliés à l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme. Un nombre nettement insuffisant, estime M. Poirier, et qui confère à la région des Laurentides le titre de la région la plus pauvre du Québec en matière de soins ophtalmologiques. «Tout ce que je souhaite maintenant, c’est que la décision du ministre n’aura pas pour conséquence le départ de ces cinq ophtalmologistes», a-t-il indiqué.
Position du député de Blainville
Par ailleurs, en date du 26 janvier dernier, sur le site Web du Parti québécois, le député de Marie-Victorin et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, Bernard Drainville, estimait pour sa part que le gouvernement Charest faisait fausse route en transférant la chirurgie de la cataracte dans le secteur privé. «Le ministre Bolduc sait très bien que dans les Laurentides, la situation est intenable parce que le gouvernement tarde à faire les investissements nécessaires dans les blocs opératoires pour que les chirurgies se fassent là où cela doit se faire, soit à l’hôpital», peut-on lire.
La réaction du député de Blainville, Daniel Ratthé, face à la décision du ministre Bolduc, suivra dans la prochaine édition de la Voix des Mille-Îles.