logo journal nord-info
icon journal
Vincent Labelle: histoire d’y croire

Au centre, on retrouve l’auteur, compositeur et interprète Vincent Labelle avec son disque Histoire d’y croire, en compagnie de ses musiciens, nommément Mario Baillargeon, Jocelyn Marleau et Patrick Beaudoin.

Vincent Labelle: histoire d’y croire

Publié le 07/12/2012

Prenons le disque de Vincent Labelle pour ce qu’il est. Histoire d’y croire (c’est le titre de son album autoproduit) comporte une dizaine de chansons francophones de facture pop-rock, présentées en toute simplicité à la Brasserie Sainte-Thérèse devant un auditoire constitué d’amis et de parents.

C’est donc un projet personnel que le musicien a concocté avec l’aide de Ben Carr et qui comporte plusieurs éléments très intéressants.

Bon chanteur et surtout inspiré par la rythmique, le jeune homme brille davantage avec la seule chanson anglophone qu’en français. Le code génétique de la pop-rock est anglais et rares sont les musiciens suffisamment solides en écriture pour produire une bonne chanson populaire francophone.

Mais puisque le groupe Nuance a déjà été le plus gros vendeur avec le navet littéraire Vivre dans la nuit, alors laissons une chance au coureur.

Il faut surtout dire que la facture musicale est très soignée, avec de bonnes lignes de guitare et que les arrangements sont très bien calibrés. Bref, le tout s’avère d’une qualité sonore indiscutable et le côté personnel de cette production contribue à l’aspect sympathique de ce jeune auteur, compositeur et interprète.

Soulignons le jeu de ses musiciens Mario Baillargeon, Jocelyn Marleau et Patrick Beaudoin qui contribuent au professionnalisme de ce disque musicalement très réussi.

Les atmosphères plus mélodiques sont très porteuses et il suffirait de peu en fait pour resserrer l’écriture autour de thèmes humanitaires intéressants. L’interprétation est convaincante et le produit trouverait assurément une large diffusion auprès des radios populaires.

Vincent Labelle a donc en main un disque qui atteste de belles compétences musicales, lequel se compare sans gêne à la plupart des professionnels de la pop-rock actuelle, qui brille rarement de toute façon en vertu de ses textes.

Dommage que Visionnarts se soit effondré par manque de financement et d’intérêt du monde corporatif pour la relève régionale, parce que Vincent Labelle aurait pu figurer parmi les belles propositions de l’organisme culturel, en y trouvant une intéressante possibilité de diffusion.

On ne peut que souhaiter une continuité au musicien et surtout la possibilité de se faire valoir sur d’autres scènes avec son matériel original. Nul doute que les maisons de la culture seraient très appropriées pour accueillir le chanteur et ses musiciens. C’est possible et tout peut arriver… histoire d’y croire.