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Véritable bougie d’allumage en faveur des jeunes

(Photo Michel Chartrand)

Véritable bougie d’allumage en faveur des jeunes

Publié le 04/03/2010

Employée à la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles depuis 25 ans, Mireille Morin a toujours consacré temps et énergie au profit de la persévérance scolaire. Bien avant qu’on préfère ce terme au détriment de celui de décrochage scolaire. «Les élèves, il faut les allumer. Et ce n’est pas en les gardant entre quatre murs qu’on y arrivera», tranche-t-elle d’emblée.

Pendant 10 ans, elle aura été responsable de l’activité Stage d’un jour en entreprise, à la polyvalente Sainte-Thérèse. Partant du principe que c’est en se projetant que les élèves se développent, Mireille Morin demeure convaincue que ces rencontres entre jeunes et entrepreneurs auront permis à plusieurs élèves de se réaliser. «C’est difficile de quantifier le taux de réussite. Mais pour les deux, trois ou vingt élèves que j’ai pu allumer, ça valait le coup», lance-t-elle.

Les Journées de la persévérance scolaire

Conseillère en formation professionnelle et soutien au stage depuis cinq ans, Mireille Morin poursuit résolument son combat en faveur de la persévérance scolaire. «Je fais partie, depuis trois ans, du Consortium jeunesse Thérèse-De Blainville. Depuis, j’ai mis sur pied trois activités: la première a été une visite des centres de formation professionnelle et la seconde, en mars 2009, la présentation, à tous les partenaires, des nouveaux parcours de formation professionnelle. Quant à la troisième, il s’agit des Journées de la persévérance scolaire, tenues à Sainte-Thérèse, en novembre et à Saint-Eustache, en février», énumère-t-elle.

C’est en avril 2009 que l’idée de tenir des Journées de la persévérance scolaire a germé dans la tête de Mireille Morin et celle de Christine Gauthier, une conseillère pédagogique. «La persévérance scolaire, c’est l’affaire de beaucoup de monde», fait-elle valoir, d’avis que ça prend toute une communauté pour éduquer un élève: les partenaires, les enseignants, les entreprises, les parents et bien évidemment, le jeune lui-même.

Dans cette optique, elle, Mme Gauthier et Mme Jocelyne Pigeon, coordonnatrice à la CSSMI, ont rapidement trouvé partenaires et bâilleurs de fonds afin de mettre sur pied les premières Journées de la persévérance, un évènement auquel ont pris part quelque 567 jeunes issus de divers programmes, tels la Formation menant à l’exercice d’un métier semi-spécialisé, la Formation préparatoire au travail, le cours Exploration de la formation professionnelle, la 4e et 5e secondaire et le Profil orientant.

Deux objectifs ont alors été mis de l’avant: brancher les entreprises (16 ont pris part à l’évènement) avec les élèves, et faire connaître aux jeunes les services qui existent dans la région, comme les maisons de jeunes, les services de police, les travailleurs de rue, les carrefours jeunesse-emploi, entre autres. «On a tenté de ratisser le plus large possible pour donner le plus grand éventail de choix à nos jeunes, et puis on a voulu prendre soin d’eux en les recevant avec un déjeuner, un dîner et des prix de présence», explique-t-elle.

Encore une fois, difficile de quantifier le succès de cette initiative. Reste que plusieurs effets collatéraux, comme la tournée des écoles récemment entreprise par des entrepreneurs de la région témoignant de leur parcours académique non conventionnel et la mise sur pied des Olympiades des métiers, ce mois de mars, portent à croire que l’idée de la persévérance scolaire commence vaillamment à émerger. Une histoire à suivre.