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Une tradition bien ancrée: le tressage des rameaux

Le tressage des rameaux à la paroisse Saint-Eustache est une tradition importante pour les gens de la région.

Une tradition bien ancrée: le tressage des rameaux

Publié le 22/03/2013

Les mains de nombreux bénévoles, supervisés par Lise Rhéaume, s’animent dans une des salles attenantes de l’église Saint-Eustache afin de tresser les 800 à 1 000 rameaux qui seront distribués lors du dimanche des Rameaux, ce 24 mars (demain).

Dans les jours précédant la Semaine sainte, tous mettent donc la main à la pâte. Habitués et novices accomplissent des gestes datant du IXe siècle avant Jésus-Christ, puisque le tressage des rameaux fait partie d’un rituel de cette époque.

La bénédiction des rameaux se fait lors de la messe dominicale, cérémonie accompagnée d’une procession de fidèles. Cette messe du dimanche des Rameaux célèbre «l’arrivée de Jésus à Jérusalem sur un ânon afin de manifester son caractère humble et pacifique. Pour l’acclamer, si nous on utilise des pancartes, eux utilisaient des palmes à l’époque», explique la responsable du bénévolat dans la paroisse Saint-Eustache, Josée Lacouture.

Les rameaux sont un symbole religieux, mais dans la croyance populaire ils ont un sens de protection contre le feu. Gardés pendant l’année et suspendus, ils ne doivent pas être jetés à la poubelle, comme tous les objets bénis, ils doivent être brûlés.

«C’est une tradition importante, l’église est remplie, lors du dimanche des Rameaux, de gens que je ne vois pas nécessairement en d’autres temps, c’est important pour eux», souligne Mme Lacouture.

Cet objet semble fort populaire dans la région puisque ce sont entre 800 et 1 000 rameaux qui sont vendus lors de ce dimanche et les responsables indiquent qu’il en manque toujours.

Le tressage des rameaux est une coutume qui se faisait autrefois à la maison. Il se pratique maintenant parmi les activités paroissiales comme c’est le cas à l’église Saint-Eustache. Pendant une semaine, ce sont entre 25 et 30 bénévoles d’âges différents qui s’affairent à cette activité qui a quelque chose de très relaxant et mystique. Une soirée est également organisée pour initier les plus jeunes de 12 et 16 ans au tressage.

«Faut montrer ça aux jeunes!» lance Lise Rhéaume qui remarque avec plaisir que de nouveaux bénévoles plus jeunes se sont ajoutés cette année à son équipe.

Au Québec, les rameaux utilisés proviennent des palmiers de Jérusalem. Ils sont transportés dans des sacs en jute. Puis, les feuilles sont séparées, pour ensuite être tressées. «Il existe plusieurs méthodes de tressage, ce qui permet aux gens d’en comprendre une qui leur convient», affirme Mme Lacouture. Enfin, une fois tressés, les rameaux doivent être conservés avec des guenilles mouillées pour éviter qu’ils ne s’assèchent avant d’être bénis.

Sur les rameaux, on retrouve diverses formes (cocotte traditionnelle, rosettes, vire-vent, épis de blé, croix, couronnes et autres) en trois dimensions ou à plat. «Il y en a pour tous les goûts et de toutes les grosseurs. Et les gens prennent vraiment le temps de les choisir et sont parfois difficiles», mentionne avec le sourire la responsable de l’atelier de tressage, Lise Rhéaume.

La célébration du dimanche des Rameaux à l’église Saint-Eustache aura lieu ce dimanche 24 mars, selon l’horaire régulier des messes.