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Une coopérative de pomiculteurs pour le préclassage des pommes?

(Photo Michel Chartrand)

Une coopérative de pomiculteurs pour le préclassage des pommes?

Publié le 24/04/2009

Afin d’optimiser leur exploitation, les pomiculteurs de la région pourraient se regrouper dans une coopérative? C’est ce que le jeune pomiculteur Marc Vincent espère. Avec quatre autres personnes, il planche sur ce projet depuis presque deux ans maintenant. Ce projet: créer une coopérative de pomiculteurs pour mettre sur pied un centre de préclassage des pommes.

À une séance d’information, il explique qu’un centre de préclassage améliorerait le contrôle de la qualité et les relations avec les emballeurs, optimiserait les ventes de pommes de transformation et créerait des économies en matière de main-d’œuvre, d’entreposage et de temps. Actuellement, les pomiculteurs n’ont pas le contrôle sur le tri effectué par l’emballeur.

Le Joséphois et ses acolytes ont obtenu une subvention du gouvernement fédéral de 59 000 $ pour connaître le marché, réaliser une étude de faisabilité d’un projet de préclassage, consulter les producteurs, implanter une structure d’opération et bâtir un groupe d’économie sociale.

Son équipe et lui ont visité des centres de préclassage dans l’État de New York (É.-U.), en Hollande et en Italie pour voir ce qui se faisait déjà ailleurs. D’autres visites sont prévues en Ontario et en Nouvelle-Écosse.

L’étude de faisabilité a été réalisée par la firme Agéco avec comme hypothèse que le centre classerait 20 000 bennes de pommes durant l’automne. Selon elle, des six emballeurs interviewés, cinq voient un gain d’efficacité à recevoir des pommes préclassées, un gain de main-d’œuvre parce que moins de manipulation à faire, une optimisation de la capacité d’entreposage et une réponse plus adéquate aux clients en améliorant les relations avec les producteurs.

Le seul transformateur rencontré figure, quant à lui, un gain de temps et d’entreposage dans ses installations pour la transformation. «Le transformateur peut acheter des pommes préclassées au lieu d’attendre qu’elles soient emballées ou entreposées», fait remarquer Marc Vincent, l’instigateur du projet.

Lorsqu’ils ont consulté le rapport de la firme, les pomiculteurs ont conclu qu’il était préférable de démarrer avec un nombre de 10 000 à 12 000 bennes qui seraient traitées tout au long de l’année. Ils comptent présenter un projet réaliste à l’automne. «Pour ça, il faut un nombre de producteurs engagés», fait-il savoir.
À la première période de questions, les pomiculteurs ont tout de suite demandé à combien M. Vincent évaluait le coût du projet. «Le coût du projet dépend du nombre de producteurs et du volume de pommes à être classées.» Le volume de pommes traitées influence le type de machine, la superficie de la bâtisse et du terrain et donc, des coûts.
«Nous avons organisé cette soirée d’information pour savoir combien de producteurs étaient intéressés pour un projet de base. Pour continuer nos démarches, il faut savoir s’il y a un intérêt pour travailler sur un scénario réaliste», a-t-il déclaré.

M. Vincent considère que l’intérêt est bien présent au sein des pomiculteurs de la région. «Où il y a des questions, il y a de l’intérêt», estime-t-il.

Deux séances d’information ont été organisées. Au total, quelque 60 personnes y ont assisté. De celles-ci, près de 30 sont intéressées à obtenir plus d’information sur la suite du projet et 12 veulent devenir membre de la coopérative.