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Un premier véhicule démonstrateur en 2014: un autobus 100 % électrique chez Nova Bus

Nova Bus estime être en mesure de présenter un véhicule démonstrateur optimisé en 2014.

Un premier véhicule démonstrateur en 2014: un autobus 100 % électrique chez Nova Bus

Publié le 16/10/2012

La compagnie Nova Bus, dont le siège social est basé à Saint-Eustache, a dévoilé, le jeudi 27 septembre dernier, les détails entourant son projet de développement d’un autobus de transport en commun 100 % électrique.

Accompagné pour l’occasion de la nouvelle ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, le président et chef de la direction de Nova Bus, Gilles Dion, a livré un vif plaidoyer envers la nécessité, pour le Québec, d’être parmi les leaders de l’électrification des transports sur le plan mondial.

«Ce grand projet porteur permettra la création et le développement au Québec d’expertise et d’emplois de pointe chez Nova Bus et son réseau de fournisseurs, a-t-il dit. Il contribuera également à confirmer notre position de joueur-clé dans l’industrie du transport collectif en Amérique du Nord. Chacune des étapes de développement de ce projet permet au Québec de prendre une avance technologique indéniable dans ce domaine. Dans un avenir prochain, nous verrons sur les routes des autobus 100 % électriques faits au Québec.»

Présentement dans une première phase de tests de propulsion électrique sur les plateformes actuelles, le projet passera à une seconde phase, au cours des prochains mois, par l’intégration de toutes les composantes développées par les partenaires de Nova Bus. «Nous maintenons le cap pour la conception d’un véhicule démonstrateur optimisé en 2014», a expliqué René Allen, président du Consortium Bus Électrique. Nova Bus travaille en effet en collaboration avec cinq entreprises québécoises dans le Consortium: Bathium Canada, Giro, Précicad, René Matériaux Composites et TM4. Chez Novabus, on vise une autonomie de 120 km et des temps de recharge de la batterie de trois à quatre heures dans des conditions d’utilisation nord-américaines.

«Ce projet rassembleur reflète bien l’engagement de l’ensemble des partenaires au développement d’une mobilité durable pour les générations futures, et ce, tout en valorisant les énergies produites en sol québécois, a précisé M. Allen. Le Consortium tient à souligner l’importance de maintenir le cap vers un transport collectif plus vert et remercie le gouvernement du Québec de son appui.» Québec soutient d’ailleurs le projet à la hauteur de 30 M$ sur les quelque 73 M$ que nécessitera le projet.

Appelée à commenter l’annonce, la ministre Zakaïb a annoncé qu’elle avait été mandatée par la première ministre Pauline Marois pour établir un plan de relance manufacturier mettant à contribution le secteur de la haute technologie. «Le Québec a tout avantage à diminuer sa dépendance au pétrole», a-t-elle dit, soulignant qu’un seul autobus électrique permet d’économiser 50 000 $ de carburant par année et que ce sont 120 tonnes de gaz à effet de serre (GES) de moins qui sont émises durant cette même période de temps.

Elle espère qu’en 2025, la Société de transport de Montréal (STM) achète uniquement des véhicules à zéro émission de GES. Des centres de recherche au Québec et plusieurs dizaines de PME permettraient, selon la nouvelle ministre, de positionner le Québec à l’avant-plan en la matière.

Enfin, M. Dion a lancé un appel aux experts du domaine de l’électrification, rappelant que les portes de l’entreprise membre du Groupe Volvo leur étaient toutes grandes ouvertes.