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Un jeu éducatif d’Anik Roussin: l’apprentissage des maths avec Henri le facteur

L’enseignante Anik Roussin a mis au point un jeu éducatif appelé Henri le facteur pour rendre l’apprentissage des mathématiques plus ludique.

Un jeu éducatif d’Anik Roussin: l’apprentissage des maths avec Henri le facteur

Publié le 09/04/2013

Afin de faciliter l’apprentissage des mathématiques aux jeunes élèves du primaire, Anik Roussin, une enseignante à l’école des Pins, à Oka, a créé un jeu éducatif stimulant qui favorise le calcul mental et le développement d’automatismes.

Depuis décembre 2012, le jeu Henri le facteur est disponible pour tous les enseignants d’écoliers québécois de la première et deuxième année du niveau primaire par l’entremise de la maison Les Éditions Passe-Temps. On le retrouve même en France et en Belgique, assure Mme Roussin.

Le concept? Une planche de jeu comprenant 20 fiches d’exercices, 20 réponses ainsi que sept jetons. Chacun des cartons à multiples opérations peut être utilisé individuellement ou en groupe. Les élèves vérifient ensuite les réponses eux-mêmes sur une autre fiche associée. «Je me servais déjà de ce genre d’exemples et d’exercices auparavant. C’est ce qui m’a donné l’idée de créer ce jeu», dit l’enseignante en adaptation scolaire.

Depuis 15 ans qu’elle enseigne, Mme Roussin a constaté que les élèves apprennent différemment aujourd’hui. Ils ont davantage besoin d’être stimulés. «Il y a 15 ans, je n’enseignais pas de la même façon; les cours étaient plus théoriques, plus abstraits et magistraux. La notion de ludisme est très importante aujourd’hui dans l’apprentissage, car ils ont de la difficulté à rester concentrés. Il faut donc se renouveler et apporter de nouveaux projets», affirme-t-elle.

Et cette difficulté de concentration est plus accentuée encore dans sa classe composée d’élèves de 9 à 12 ans et qui éprouvent des difficultés d’apprentissage.

Elle remarque toutefois que les exercices amusants d’Henri le facteur qu’elle leur soumet depuis janvier suscitent leur intérêt. «Ce sont des élèves démotivés qui ont connu énormément d’échecs en classe régulière et arrivent dans ma classe à reculons. Je dois leur enseigner de façon différente. On ne peut pas toujours passer par le jeu, mais c’est une formule gagnante et complémentaire à l’enseignement général et théorique qui doit être donné avant», fait remarquer Mme Roussin.

Cette dernière pense que l’idée des fiches individuelles est bien adaptée à la façon dont les jeunes apprennent aujourd’hui. «Ça va chercher les élèves qui seraient vite blasés, autrement. Ils se regroupent, se parlent entre eux et font de la recherche sur Internet. Ils sont partie prenante de leur enseignement», observe-t-elle. Déjà, ajoute-t-elle, d’autres classes régulières de l’école des Pins utilisent le jeu Henri le facteur.

Les onze mois consacrés à la mise au point de son jeu éducatif n’ont pas rebuté Mme Roussin. Celle-ci en a même conçu un second qui sera sur le marché au cours de l’année 2013. L’univers des mesures abordera les mesures: mètres, décimètres, centimètres, millimètres. «Les mesures, c’est quelque chose de difficile pour les élèves, car c’est abstrait», fait-elle remarquer.

En plus d’être offert aux commissions scolaires par l’entremise du catalogue des Éditions Passe-Temps, Henri le facteur peut aussi être acheté par le public dans des boutiques spécialisées en jeux éducatifs.