Tout en rappelant que Pauline Marois n’avait nommé aucun ministre de la région dans son cabinet, Daniel Ratthé de rappeler, qu’en 2008, «la première ministre s’était pourtant engagée à terminer ce projet structurant pour toute la région.» 
Et Daniel Ratthé de rappeler que le candidat péquiste déchu, Bernard Généreux, «avait réaffirmé que cet engagement avait été validé par madame Marois.»
«C’est un dossier prioritaire et consensuel», d’alléguer le député qui n’accepte pas ce report en 2020 d’un projet qui devrait être déjà en phase d’études préliminaires, sinon de réalisation. «C’est un autre recul du Parti Québécois. Doit-on conclure à une autre improvisation?», se demande le député.

«Un autre recul du Parti Québécois»—Daniel Ratthé

La dernière annonce officielle avait été faite par Julie Boulet, alors que le ministère des Transports s’engageait, en présence du Premier Ministre Jean Charest, à débuter les travaux dès 2014, pour livrer le tronçon en 2015, au coût de 320 M $.
Or, voilà que le nouveau ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, décale une autre fois les travaux de plusieurs années, en annonçant de surcroît des coûts majorés de 30 %, à quelque 400 M $.
Rappelons que la nécessité de cette route et de l’élargissement du pont Athanase-David était reconnue dans les années 1960 et que c’est en 1973 que l’on procédait aux expropriations nécessaires, dans le centre-ville de Bois-des-Filion. Mais, en 1977, un moratoire tombait comme une chape de plomb sur le projet que tous les partis ont endossé, sans jamais creuser plus d’une pelletée.
Le nouveau ministre blâme aujourd’hui l’ancienne administration de n’avoir pas inclus l’aménagement du pont au Plan Québécois d’Infrastructures (PQI), ce qui relèguerait les travaux aux calandres électorales.
«C’est une gifle aux centaines de milliers de citoyens qui prennent jusqu’à deux heures, matin et soir, pour se rendre au travail», d’alléguer le maire de Bois-des-Filion.
«C’est l’enfer depuis 10 ans», continue Paul Larocque qui agit aussi à titre de Préfet de la MRC Thérèse-de Blainville, dont les sept municipalités partagent ce grave problème de circulation.
Le maire et préfet accentue donc les pressions afin que les travaux débutent effectivement en 2015. «Tous les partis sont d’accord sur la nécessité de prolonger l’autoroute 19, plaide Paul Larocque. C’est capital pour toute la région.»
«La partie n’est pas encore jouée», prétend le maire dont l’accès à sa ville est rendu extrêmement difficile en heure de pointe. Il rappelait qu’une jeune femme était déjà décédée à cause du délai d’intervention des ambulanciers coincés dans la circulation. «C’est une question de sécurité», de renchérir le premier magistrat.
«Je garde un infime espoir, tant que ce n’est pas arrêté», termine Paul Larocque, qui est aussi président de la Coalition pour le parachèvement de l’Autoroute 19.
La population régionale ne cesse d’augmenter et la route 335 déborde. Le trafic bloque sur Athanase-David et ensuite sur Papineau-Leblanc, à la hauteur d’Henri-Bourassa. C’est toujours à éviter sur semaine, à l’angle d’Adolphe-Chapleau et de la route 335 en heure de pointe.
L’autoroute 30 récemment inaugurée a elle aussi demandé 40 ans de tergiversations et l’Autoroute 19 aura été dernièrement promise par les ministres Sam Hamad , Pierre Moreau et Julie Boulet, puis maintenant remise par Sylvain Gaudreault.
Les priorités du ministre péquiste doivent être déposées ce printemps. L’horizon sera-t-il repoussé à 2020, alors que le parc automobile croît de 2 % à 3 % par année?

L’autoroute 19 remise en 2020

En présentant son budget dans le cadre d’une séance extraordinaire, la mairesse Marlene Cordato paraissait fière d’être parvenue à diminuer la dette depuis son arrivée au pouvoir.
«Au 31 décembre 2012, le taux d’endettement total de la Ville se situera à environ 3,91 % comparativement à 4,26 % au 31 décembre 2011. Il s’agit d’une légère diminution démontrant notre réelle volonté de contrôler la dette. Nous avons la ferme intention de tout mettre en œuvre pour continuer à offrir des services et des infrastructures de qualité qui respectent la capacité de payer de l’ensemble des citoyens», a-t-elle indiqué.
Cette bonne volonté se traduit toutefois par des dépenses et une perception de taxes.
La Ville de Boisbriand réserve 490 000 $ pour les frais d’administration générale, incluant 272 000 $ pour les élections municipales de 2013 et l’ajout de postes au Service des ressources humaines, au Service de la trésorerie et à la direction générale.
Le service de sécurité publique recevra 625 000 $. De ce montant, le Service de police aura 196 000 $, le Service de sécurité incendie, 236 000 $, et la centrale 9-1-1, 110 000 $.
Le service Transport, travaux publics et géniese voit accorder 291 000 $, pour embaucher un contremaître en bâtiment, un électricien, des employés auxiliaires et un technicien chargé de réduire la sous-traitance.
Une somme de 196 000 $ servira à traiter les eaux usées, alors que le service Urbanisme et environnement recevra pour sa part 48 000 $, principalement en raison de l’augmentation des coûts de la MRC qui inclut la participation de la Ville de Boisbriand au Plan de développement de la zone agricole.
Quant aux dépenses prévues en Loisirs et culture, elles totalisent 710 000 $. La carte-loisirs demeure gratuite, tout comme l’accès au Parc du domaine vert.
Pour compenser la hausse de 2,3 M $ dans les dépenses, la Ville gonfle le compte de taxes moyen de 1,83 % dans le secteur résidentiel.
Comme le prix moyen d’une maison unifamiliale passe de 244 700 $ à 245 300 $, le propriétaire d’une résidence évaluée à ce prix se retrouvera ainsi avec un compte de taxes augmenté de 45 $.
La carte mensuelle pour le transport en commun passera de 119 $ à 121 $, alors que la taxe pour l’eau et l’assainissement passe de 225 $ à 230 $. La taxe pour la collecte des ordures passe de 194 $ à 184 $.
Les commerces et industries voient quant à eux leur compte de taxes passer de 2,35 % à 2,48 %, selon la valeur des immeubles.
La Ville réserve aussi la somme de 19 911 000 $, en 2013, pour des projets inscrits au programme triennal d&#8217;immobilisations.

Boisbriand: budget et compte de taxes à la hausse