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Train de banlieue: Trop bruyant? Trop rapide? Trop fréquent?

L’accès bonifié au train de banlieue ne fait pas l’affaire de tous. Une pétition en ce sens a été déposée au conseil municipal de la Ville de Blainville.

Train de banlieue: Trop bruyant? Trop rapide? Trop fréquent?

Publié le 17/09/2013

Deux mois après son entrée en vigueur, le nouvel horaire de l’agence métropolitaine de transport (AMT), plus précisément au niveau de sa ligne de train de banlieue Blainville–Saint-Jérôme semble susciter bien des inconvénients, surtout pour les résidants dont les cours arrière se trouvent directement adossées à la voie ferrée.

L’un d’eux, René Lacombe, un résidant de la rue de l’Artois, s’est présenté à la séance du conseil municipal de Blainville, mardi dernier, afin de déposer une pétition contenant 225 signatures. «Les gens se demandent pourquoi on est inondé de trains, surtout qu’il n’y a personne dedans», a-t-il lancé.

Sans remettre en question, dit-il, l’utilité des trains du lundi au vendredi, durant les heures de pointe, M. Lacombe s’explique mal que des trains circulent sur les voies ferrées après 21 h et la fin de semaine, d’autant que les wagons sont vides. «La fin de semaine, les gares sont désertes, complètement désertes. Pourquoi avoir demandé des wagons excédentaires s’il n’y a pas de besoin?», a-t-il soulevé.

Le maire suppléant, Richard Perreault, a alors rétorqué que le but de l’AMT, en bonifiant son offre, n’était sûrement pas de faire rouler des trains vides. «On va donner la chance au projet, on va demander des statistiques et on va vous revenir», a-t-il assuré.

Vitesse et nuisance sonore

Autre irritant majeur, la vitesse à laquelle circulent les trains. «Il y a un passage à niveau sur la 92e Avenue: ôtez-vous de là quand le train entre!», s’est écrié M. Lacombe avant de questionner le conseil municipal: «Il y a des vibrations, les cadres débarquent. À cette vitesse, s’il y a un déraillement, est-ce que vous avez une procédure d’urgence?»

À ce point, Guy Frigon, le conseiller municipal du quartier Plan-Bouchard, où passe le train, a pris la parole pour signifier qu’effectivement, advenant un déraillement, des programmes étaient mis en place et qu’à ce stade-ci, il entendait lui aussi déposer une pétition auprès de l’AMT et du Canadien Pacifique (CP), propriétaire des voies ferrées, afin que ceux-ci revoient leurs façons de faire, notamment sur le plan de la vitesse et du bruit engendré par le passage du train. «Est-ce qu’on arrête le transport en commun? Non. Est-ce qu’on peut revoir les façons de faire? Oui. Soyez assurés que je serai à pied d’œuvre dans ce dossier pour essayer de faire changer les choses», a-t-il déclaré.

En accord avec la démarche entreprise par M. Frigon, le maire suppléant a également souligné son intention d’interpeller les autres villes situées le long de la voie ferrée afin d’établir un rapport de force plus grand. «Il ne s’agit pas seulement de Blainville. Les gens autour vivent la même problématique», a-t-il pointé.

Rappelons que depuis le 5 août dernier, la ligne de train Blainville–Saint-Jérôme a été bonifiée grâce à l’ajout de 6 nouveaux départs quotidiens en semaine, pour un total de 26 départs en plus des 12 ajoutés la fin de semaine.