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Service de surveillance animée pour enfants handicapés

Service de surveillance animée pour enfants handicapés

Publié le 16/01/2009

Les jeunes adolescents présentant un handicap physique ou intellectuel grave demandent votre attention. Si rien n’est fait, leurs parents pourraient bientôt devoir quitter leur travail. L’avenir du service de surveillance animée de l’école des Érables, de Deux-Montagnes, est incertain.

Ce service, existant depuis septembre 2005 comme projet-pilote, accueille à la fin des heures de classe 22 élèves handicapés âgés de 12 à 21 ans.

Afin qu’il soit viable plus qu’une année à la fois, le projet «reconnu et approuvé» devrait être implanté, financé et organisé pour septembre 2009. Mais cette éventualité demeure incertaine.

Les parents utilisateurs lancent donc un cri du cœur pour que ce service «vital et essentiel» puisse être maintenu.

Cri du cœur

Ils ont donc profité de la campagne électorale pour sensibiliser les candidats de diverses circonscriptions à leur cause. Des candidats adéquistes et péquistes étaient présents, mais aucun candidat libéral n’a assisté à leur point de presse.

La présidente du conseil d’établissement, Mireille de Palma, explique que le comité interministériel, formé de représentants de plusieurs ministères et partenaires, devait se réunir en octobre dernier pour prendre les mesures nécessaires à l’implantation de ce service de garde.

Cette rencontre n’ayant pas eu lieu, une lettre leur a été envoyée, mais elle est demeurée lettre morte, ce qui inquiète les parents envers leur avenir et leur qualité de vie. Les enfants terminant l’école à 14 h 35, ce service leur permet de continuer de s’épanouir dans le cadre de leur travail et d’avoir du répit.

Une meilleure qualité de vie

Si les enfants handicapés âgés de 4 à 12 ans ont accès au service de garde de leur école de quartier après les heures de classe, une fois cet âge dépassé, il en est tout autre. Habituellement, à cet âge, l’enfant a l’autonomie nécessaire pour se rendre à la maison en autobus, la clé dans le cou. Le jeune handicapé a, quant à lui, besoin d’encadrement.

Avant l’implantation du service de surveillance animée, les parents n’avaient d’autre choix que d’opter pour une retraite anticipée avec toutes les conséquences que cela suppose.

Quelques parents sont venus témoigner de la nécessité de maintenir le service pour leur équilibre mental et familial. Vital, répit, sécurité, épanouissement sont les mots qui sont ressortis le plus souvent.

Selon une membre de la Table de concertation retraitée de l’Office des personnes handicapées du Québec, Fernande Hamelin, l’augmentation de la démographie dans la région des Laurentides et de Lanaudière va amener une augmentation du nombre d’enfants handicapés.

Elle a souligné que pour offrir le service de surveillance à une vingtaine de jeunes, il en coûte environ 200 000 $ par année. Envoyer un seul jeune en famille d’accueil coûte jusqu’à 50 000 $ par an. Le financement permanent de ce service constitue davantage un investissement à ce point de vue pour l’État.

Puisque la société a opté pour la désinstitutionnalisation, il y a 20 ans, il importe de prendre les décisions cohérentes pour encadrer les jeunes handicapés dans un environnement sécuritaire et adapté, estiment les parents utilisateurs.