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Rumeurs et confusion à Boisbriand

Rumeurs et confusion à Boisbriand

Publié le 21/01/2011

Y a-t-il eu une lettre envoyée à propos d’une demande de règlement hors cour dans le dossier de poursuite contre la Ville de Boisbriand et qui concerne le changement de règlement pour l’implantation du Centre de recherche AcceLab, situé sur le boulevard Lionel-Bertrand?

La réponse est claire au niveau de l’administration municipale de Boisbriand: personne n’a eu vent de la réception d’une telle lettre qui aurait été envoyée  par l’avocat des trois plaignants, Me Jean-François Gagné, du cabinet Deveau, Bourgeois, Gagné, Hébert et associés.

Maire suppléant lors de la dernière séance du conseil municipal, le conseiller Denis Hébert s’est dit surpris par la question d’une citoyenne, Monique Dumas-Quesnel, plaignante dans la poursuite au nom du groupe MAP 850, qui compte 10 membres. Celle-ci demandait pourquoi la Ville n’avait pas fait suite à l’offre de règlement hors cour. «J’ai été surpris par la question. J’ai demandé au directeur général et à la greffière de la Ville de faire les vérifications et personne n’était au courant de ça», a-t-il précisé.

À la suite du conseil municipal du 18 janvier, le maire suppléant s’est entretenu avec la mairesse, Marlene Cordato, via une communication téléphonique sur le sujet. «J’ai même parlé avec la mairesse aujourd’hui (19 janvier), elle m’a confirmé n’avoir jamais entendu parler d’une telle lettre, encore moins d’une offre de règlement hors cour», d’ajouter le maire suppléant.

Même son de cloche de la part des conseillers de l’opposition. «S’il y a eu une lettre envoyée pour une demande de règlement hors cour, nous aurions dû le savoir. Les procureurs de la Ville l’auraient déposée», de mentionner Mario Lavallée, se disant également surpris par cette information dévoilée lors de la séance du conseil.

Selon les informations données par Monique Dumas-Quesnel, Me Jean-François Gagné, ancien procureur de la ville de Boisbriand sous l’administration de Sylvie Saint-Jean, aurait fait parvenir une lettre de règlement, le 1er décembre, afin d’éviter d’aller en cour, la première audience étant fixée au 28 janvier 2011. «Selon mes informations, le dossier a déjà engendré des frais de 32 000 $ à la Ville. Une somme investie pour défendre une décision municipale du conseil», d’expliquer Mario Lavallée.

Joint au téléphone, l’avocat des plaignants affirme avoir transmis, le 1er décembre 2010, une offre de règlement aux procureurs de la Ville et avoir eu plusieurs communications téléphoniques par la suite. Une lettre de rappel aurait été envoyée le 11 janvier 2011, suivie d’un courriel à cet effet, le 16 janvier 2011. Selon Me Gagné, AccelLab ne désire plus aller de l’avant avec son projet à Boisbriand. Une telle décision permettrait de mettre fin au dossier judiciaire en cours, selon l’avocat des plaignants.

Tout juste avant d’aller sous presse, vendredi matin, le directeur général de la Ville, René Lachance, soutenait que la Ville n’avait toujours pas reçu le document des plaignants. Il confirmait toutefois que des communications avaient eu lieu entre les parties. «On devrait recevoir les documents de nos procureurs au début de la semaine prochaine», dit-il.

«Que la mairesse se retire»

C’était la première séance du conseil boisbriannais municipal depuis la publication d’un article paru dans le quotidien montréalais La Presse, qui suggérait que la mairesse Cordato aurait pu favoriser son conjoint dans l’octroi de subventions accordées dans le cadre d’un programme de réfection d’enseignes commerciales.

Reprenant ces rumeurs, une citoyenne a demandé que la première magistrate se retire de ses fonctions. «Ces accusations proviennent de nos adversaires politiques», dénonce le maire suppléant, accusant les instigateurs de jouer dans la démagogie et dans la petite politique. «On se rappellera que l’ancienne administration Saint-Jean nous a laissé un déficit de 700 000 $», a répliqué Denis Hébert.

Autant Denis Hébert que le conseiller de l’opposition Mario Lavallée ont mentionné qu’il serait temps de mettre de l’avant une image positive de Boisbriand dans la sphère médiatique, par respect envers les citoyens, les entrepreneurs et les futurs résidants.