logo journal nord-info
icon journal
Rosemère verse un don de 5 000 $ à la Croix-Rouge

(Photo Michel Chartrand)

Rosemère verse un don de 5 000 $ à la Croix-Rouge

Publié le 22/01/2010

La mairesse de Rosemère, Hélène Daneault, a confirmé, mercredi, le versement d’un don de 5 000 $ à la Croix-Rouge canadienne, geste posé par solidarité envers le peuple haïtien à la suite du violent séisme qui a frappé ce pays, le mardi 12 janvier.

C’est Denise Collard, de la section Thérèse-De Blainville de la Croix-Rouge, qui acceptait cette contribution municipale tout en précisant qu’en date du 20 janvier, l’organisme avait pu recueillir pas moins de 37,7 millions de dollars. «La Croix-Rouge canadienne s’engage pour trois ans dans la cause haïtienne. Cet argent sert à soutenir nos efforts sur le terrain, mais aussi à accueillir les ressortissants canadiens que nous prenons en charge pour une durée de 72 heures». À cet effet, Mme Collard signale que l’organisme est toujours à la recherche de bénévoles pouvant s’acquitter de diverses tâches, notamment en ce qui concerne l’accueil des survivants. Il suffit de cliquer sur l’onglet , sur le site www.croixrouge.ca.

Aider l’enfant à grandir

Cette contribution municipale était faite en présence de la Dre Yvette Édouard, anesthésiste résidant à Rosemère, laquelle partira aussi tôt que possible (si ce n’est déjà fait) vers son pays natal pour prêter main-forte au personnel médical qui s’affaire actuellement en sol haïtien.

Cette dernière, qui se présente en disant qu’elle fait de la médecine pour les pauvres, y avait d’ailleurs fondé une coopérative de santé, il y a quelques années. Elle avait dû quitter Haïti, cependant, parce qu’on menaçait d’enlever ses enfants. «J’ai encore un frère et une sœur qui vivent là-bas, mais je dois dire qu’aujourd’hui, tous les Haïtiens sont ma famille», témoigne-t-elle.

Mme Édouard s’est également livré à un vibrant plaidoyer à l’égard d’un peuple qu’il faut aider, dit-elle, pas seulement en envoyant de l’argent. «Je vois Haïti comme un enfant de deux ans qui souffre de malnutrition. Tous les grands pays lui apportent à manger. Il ne sait trop que faire de cette nourriture, jusqu’à ce que quelqu’un passe et la lui prenne», image-t-elle.

Aussi a-t-elle identifié certains besoins criants comme les services en santé et en éducation, l’urgence de donner son autonomie à la femme haïtienne, et surtout une structure qui permette une gestion légale de la société. Pour dire les choses autrement, c’est dans sa prise en charge par lui-même que ce pays aurait un aussi grand besoin d’assistance.

Dans cette foulée, il est à noter que l’Union des municipalités du Québec (UMQ), la semaine dernière, enjoignait ses villes-membres à contribuer, à hauteur de 25 sous par citoyen, à un fonds spécial destiné à la remise en place des infrastructures municipales de base en Haïti. À plus long terme, souhaite l’UMQ, les villes-membres seraient encouragées à offrir une expertise accompagnée de ressources techniques et professionnelles.

Ce disant grandement attristée par ce drame humain, la mairesse Daneault souhaite évidemment que le geste posé par son administration soit imité. «Nous invitons les autres municipalités à emboîter le pas en faisant un don à un organisme reconnu qui œuvre au rétablissement de l’espoir et à la reconstruction du pays», exprime-t-elle.

Elle invite également ses concitoyens à contribuer personnellement à la cause, dans la mesure de leurs moyens, en joignant directement la Croix-Rouge par téléphone, au 1 800-418-1111 (ligne sans frais), ou encore via le site Web de l’organisme.