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Rosemère et la complexité démographique

Rosemère et la complexité démographique

Publié le 23/04/2021

La chose a été a abordée lors de la période de questions réservée aux citoyens, lors de la séance régulière du conseil de ville de Rosemère : la population y est en déclin et d’aucuns s’interrogent sur les cibles de projections de l’administration municipale en ce sens.

De fait, alors qu’elle oscillait autour des 15 000 âmes, il y a un peu plus de 12 ans, la population de Rosemère a décru et compte désormais 13 800 citoyens, dont une portion de 19 % serait constituée de personnes âgées de 70 ans et plus, si l’on tient compte des plus récentes données démographiques publiées en 2016.

L’exil des aînés

Cette précision s’impose puisque le maire Eric Westram a signalé que les aînés rosemérois («ceux qui ont bâti la ville», a-t-il souligné) qui vendent leur maison et qui cherchent un lieu de résidence davantage adapté à leurs besoins, sont souvent forcés de quitter vers d’autres villes, où ils trouve justement des édifices adéquats, bâtis sur plusieurs étages et disposant de toutes les ressources voulues.

«À Rosemère, les gens n’aiment pas que les édifices dépassent une certaine hauteur. Dès que ça atteint trois ou quatre étages, les gens sont très réfractaires. Ce qui veut dire que, pour accueillir une population comme celle-là, il faut aller sur une superficie qui est plus grande», de dire le maire, s’appuyant sur les commentaires de citoyens qui ont pris part aux consultations concernant le projet de plan d’urbanisme.

Une ville plus jeune

«Ce qui est clair, c’est qu’on a besoin d’accueillir de jeunes familles. Nos écoles et nos associations sportives en ont besoin. Une ville est plus effervescente quand on y voit des enfants en tricycle ou en trottinette», a -t-il enchaîné, tout en reconnaissant que le principal obstacle demeurait le prix élevé des maisons, dont la moyenne se situe à 500 000 $ à Rosemère.

«Il faut donc être en mesure d’offrir des logements à des prix beaucoup plus abordables, pour que ces gens-là viennent s’établir à Rosemère et éventuellement s’acheter la maison de leur rêve», pense Eric Westram, qui aimerait bien, d’ici dix ans, que la population de Rosemère avoisine de nouveau les 15 000 âmes.