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Rosalie «La miraculée»

Rosalie «La miraculée»

Publié le 09/02/2010

Elle a 6 ans, bientôt 7, et fréquente l’école Le Tandem, à Sainte-Thérèse, en 1re année. Elle s’appelle Rosalie. Mais depuis deux semaines, pour les médecins de l’hôpital Sainte-Justine, elle est devenue «La miraculée». Parce que seul un miracle explique qu’elle soit encore en vie. Un miracle et l’intervention rapide de quatre agents de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville, Stéphanie Gagné, Patrice Duchesne, Yannick Horion et Jean-François Blais.

L’histoire remonte au samedi 23 janvier, alors que Rosalie passe la soirée en compagnie de ses grands-parents et de sa sœur Jasmine, 10 ans. Son autre sœur, Ariane, 8 ans, dort chez une amie et ses parents sont sortis pour la soirée. «Nous avons reçu un appel d’urgence à 20 h 21 nous disant qu’une petite fille s’était étouffée avec un raisin», relate l’agente Stéphanie Gagné. Une minute plus tard, l’agente Gagné débarque à l’adresse indiquée avec son collègue Patrice Duchesne. À leur arrivée, Rosalie ne respire plus et son teint a déjà commencé à bleuir. Le raisin est coincé dans sa gorge depuis déjà 5 minutes. Sans attendre, les deux agents, auxquels se joindront rapidement les agents Horion et Blais, commencent les manœuvres de réanimation.
«Ça ne fonctionnait pas et la mâchoire de Rosalie était tellement crispée que je n’arrivais pas à lui ouvrir la bouche», poursuit l’agente Gagné. Puis, quelques minutes plus tard, le miracle se produit et de petits morceaux du raisin sortent de sa bouche, permettant à l’air de passer de nouveau. Soudain, Rosalie se met à pleurer. Du coup, c’est toute la maisonnée qui s’est remise à respirer.

Transportée à l’hôpital

Rapidement transportée en ambulance à l’Hôpital de Saint-Eustache, avant d’être transférée à l’hôpital Sainte-Justine, à Montréal, pour des tests plus approfondis, Rosalie a défié tous les pronostics et confondu tous les médecins.
«Elle a passé deux jours à Sainte-Justine pour des tests sur ses organes vitaux. On lui a aussi donné des antibiotiques à titre préventif pour une pneumonie», explique sa mère, Sarah Humayun. Or, Rosalie n’a rien. Aucune séquelle, aucun traumatisme, rien. «Les médecins ne comprennent pas comment elle a pu demeurer huit minutes sans respirer et n’avoir aucune séquelle. C’est un vrai miracle», souffle sa mère.

Déjà le lendemain, Rosalie parlait et mangeait. Après une seule journée d’absence à l’école, elle a repris le cours de sa vie comme si rien ne s’était passé. Chez les agents, la fierté d’avoir contribué à ramener Rosalie à la vie et réussi ce sauvetage in extremis est palpable. Parce que quelques secondes de plus et l’issue aurait pu être fatale. «Quand il s’agit d’un enfant, on a le pied plus pesant», illustre l’agent Horion.

Mission d’assistance

Du côté de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville, on se réjouit de l’organisation spontanée et efficace du travail de ces quatre agents et du leadership dont ils ont fait preuve. «C’est pour ça qu’on fait de la police», souligne le sergent Martin Charron avant d’ajouter: «Les gens nous associent souvent à notre mission de paix et de sécurité publique. Mais ils oublient que nous avons aussi une mission d’assistance.»

Selon lui, les agents Gagné, Duchesne, Horion et Blais ont, dans ce cas-ci, su réagir exactement comme ils le devaient, dans les circonstances. «Ils ont tous fait preuve de l’instinct du policier, à la seconde près», a-t-il terminé. Une seconde pour Rosalie.