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Roch Voisine: tour d’horizon

Roch Voisine invite le public à un convivial «party de sous-sol» avec le spectacle Confidences.

Roch Voisine: tour d’horizon

Publié le 18/01/2013

C’est au cœur d’un univers chaleureux et invitant que nous convie d’emblée Roch Voisine dans le cadre de sa tournée Confidences.

Causeuses, chaises rembourrées, tables basses et lampes créent ainsi une atmosphère intime et conviviale. Un «party de sous-sol» comme Voisine se plaît à le dire, le concert prenant place dans un décor composé de meubles dépareillés qui, à l’en croire, dateraient tous de l’année de naissance du chanteur. Les musiciens s’y installent avec décontraction, se serrant la pince, échangeant quelques mots, donnant le ton à cette soirée du 13 janvier au Théâtre Lionel-Groulx.

Un autre homme, tout de noir vêtu, sort discrètement de la coulisse, comme pour ne pas faire de vagues. Il faut donc quelques secondes à l’auditoire pour remarquer la présence de Roch Voisine sur scène, mais aussitôt fait, les cris et les applaudissements se déchaînent. Il s’installe à l’harmonica pour débuter le concert de belle façon avec la douce et délicate D’Amérique, exhalant les odeurs de la route et des grands espaces.

Le spectacle, explique-t-il, suivra une chronologie inversée et traversera les époques, depuis son plus récent album Confidences jusqu’à l’incontournable Hélène. Une Décembre teintée de nostalgie fait place à la joliment touchante Les p’tits loups, surnommée par le chanteur «la ballade des papas divorcés avec garde partagée». Le segment acoustique de Confidences est clos avec Montréal-Québec, écrite pour sa compagne du moment.

Le rythme et l’ambiance changent du tout au tout alors que Voisine et ses excellents musiciens nous transportent au pays du country, pour un bref survol de la série Americana. Au menu, des pièces superbes telles la douce Heart of Gold ou encore la festive City of New Orleans, pour une incursion chaleureusement saluée dans un univers country-rock très maîtrisé.

Puis, avec Kibera, il dépeint les bidonvilles d’Afrique sur une mélodie aux saveurs exotiques, avant de passer à la pop-rock de Dis-lui et celle, plus sombre, de By Myself, abordant la fin de l’amour. Je resterai là nous fait battre la mesure avec enthousiasme, alors qu’une étonnante version de Under the Bridge, des Red Hot Chili Peppers (que Roch Voisine enregistrera d’ailleurs éventuellement avec Carlos Santana) vient terminer de formidable manière la première partie de ce concert déjà généreux.

Roch Voisine revient en force avec Kissing Rain, accompagné par un public bien en voix, qui se manifestera d’ailleurs de plus en plus bruyamment à mesure que l’on reculera musicalement dans le temps. Il s’emballe pour une Jean Johnny Jean irrésistiblement country et entraînante, livrée par les artistes avec un plaisir manifeste. C’est même le délire dans la foule alors que résonnent les premières mesures de I’ll Always be There, avec ses paroles romantiques et ses chœurs à l’effet appuyé. La légende d’Oochigeas se voit remaniée d’une façon très rock par des guitares solides et habiles, avant de se fondre dans la ballade country La berceuse du petit diable.

Roch Voisine donne l’assaut final en enfilant coup sur coup Avec tes yeux (Pretty Face), Avant de partir et la ritournelle accrocheuse de Darlin’. Hélène est réclamée avec vigueur et finit par se montrer, non sans s’être un peu laissée désirer…