logo journal nord-info
icon journal
Repêchage de la LNH: Carl Neill, le choix de la résilience

Carl Neill aura l’occasion de faire connaissance avec les jumeaux Sedin (Daniel et Henrik)

Repêchage de la LNH: Carl Neill, le choix de la résilience

Publié le 02/07/2015

Il y a un peu moins d’un an, le Boisbriannais Carl Neill se voyait empêché de prendre part au camp des recrues des Flames de Calgary parce que les médecins de l’équipe avaient décelé une anomalie à son cœur. Il a même dû être opéré et samedi dernier, il a été un choix de cinquième tour des Canucks de Vancouver.

En juin 2014, Neill, un défenseur du Phoenix de Sherbrooke, a été ignoré par les équipes de la LNH lors de la séance de sélection annuelle. Les Flames de Calgary l’ont invité à prendre part au camp des recrues.

L’arrière de 6 pieds, 3 pouces, 206 livres s’en allait en Alberta avec l’objectif de vivre un premier camp professionnel, dans le but d’impressionner suffisamment pour être invité au vrai camp d’une formation de la LNH.

Le séjour a tourné au cauchemar quand les médecins des Flames ont vu que Neill avait un problème au cœur. «Physiquement, je ne sentais pas qu’il y avait quelque chose qui clochait, j’étais donc vraiment surpris d’apprendre cette nouvelle, a-t-il mentionné. À ce moment-là, je me suis demandé si j’allais pouvoir rejouer au hockey.»

Quelques jours plus tard, il a vu un spécialiste et, pour une question d’assurance, il est revenu au Québec. «Je suis chanceux parce que les gens qui m’hébergent, à Sherbrooke, travaillent dans le domaine médical, a-t-il raconté. Quand ils ont vu les résultats, ils m’ont expliqué que c’était mineur et en quoi consisterait l’opération.»

Neill a raté le début de la saison, mais il est revenu sur la patinoire cinq jours après l’opération et, comme si de rien n’était, il a connu une excellente saison, ce qui a mené à sa sélection de samedi dernier par les Canucks de Vancouver.

«Je suis content qu’ils aiet trouvé ce problème et qu’ils l’aient résolu parce que, qui sait ce qui aurait pu se produire. Même si je n’avais pas de symptôme à ce moment-là, ça aurait pu se déclencher n’importe quand», a indiqué le Boisbriannais sur un ton reconnaissant.

Le repêchage

Neill était en Floride avec sa famille pour prendre des vacances. Comme le repêchage était en Floride et que son coéquipier Jérémy Roy avait des chances d’être choisi en première ronde, il a passé la soirée de vendredi dans l’amphithéâtre des Panthers pour vivre le moment avec son ami, qui a finalement été choisi le 31e, soit le premier de la deuxième ronde.

Tôt le lendemain matin, il reprend l’avion pour revenir à Boisbriand. Il suit quelque peu le repêchage, mais la fatigue du voyage l’emporte et il se couche. En se réveillant, il regarde son téléphone et voit qu’il a manqué trois appels (son agent, le directeur-gérant du Phoenix ainsi que le patron de son agent).

«J’ai demandé à mon père d’allumer la télé pour voir ce qui se passait et j’ai vu que je venais d’être choisi par les Canucks. Ce fut un moment vraiment spécial pour tout le monde», a-t-il lancé en riant.

Au cours de la saison, il avait eu l’occasion de discuter avec quelques équipes, mais il avait senti une belle connexion avec l’organisation de la Colombie-Britannique, et pour cause. Trevor Linden, président des opérations hockey des Canucks, est venu cinq fois à Sherbrooke pour l’épier.

«Trevor Linden m’a appelé pour me dire qu’il était content de m’avoir sélectionné parce qu’il est convaincu que j’aurais été pris pas une autre formation quelques rangs après», a souligné le Boisbriannais.