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Québec solidaire: sortir du noir, choisir l’or vert

La porte-parole de Québec solidaire Laurentides

Québec solidaire: sortir du noir, choisir l’or vert

Publié le 20/09/2013

Le président du parti Québec solidaire, Andrés Fontecilla, était de passage à Saint-Jérôme dans les locaux de SLAM, le vendredi 13 septembre, afin de lancer la campagne de sensibilisation intitulée Sortir du noir, choisir l’or vert.

La porte-parole de Québec solidaire Laurentides, Clotilde Bertrand, était également présente pour affirmer l’opposition des membres à la réalisation du projet d’Enbridge d’inverser l’oléoduc 9B qui traverse les Laurentides. Selon eux, la prospérité et les emplois durables dans la région passent par la réduction de la dépendance du Québec au pétrole.

«On espère mobiliser les citoyens avec cette campagne que nous jugeons importante. Il y a de l’éducation à faire sur les différents thèmes qui touchent les intérêts des citoyens. On a une bombe à retardement sous les pieds avec Enbridge, surtout après la catastrophe de cet été à Mégantic. Il y a de grandes inquiétudes avec les tuyaux qui vieillissent et qui passent sur les terres», s’exprime notamment Mme Bertrand.

Pour appuyer son point, elle rappelle quelques tristes statistiques: «Entre 1999 et 2010, il y a eu 804 déversements qui ont répandu 25,7 millions de litres d’hydrocarbures. En 2010, il y a eu le déversement dans le sud du Michigan par Enbridge, 17 heures d’écoulement, soit plus de 877 000 litres. L’arrêt n’était pas automatique, et demandait une opération manuelle à la clé de déversement.»

Une agricultrice présente à la conférence de presse et dont l’oléoduc 9B passe au bout de sa terre, s’est exprimée: «Je ne me sens pas protégée par le syndicat des travailleurs agricoles et cela m’inquiète.»

Québec solidaire prend position avec sa nouvelle campagne Sortir du noir, choisir l’or vert, qui propose de renseigner la population sur la capacité du Québec à choisir des alternatives énergétiques.

«Nous avons le mandat de parler d’environnement et de développement économique. Ce qu’il nous faut amorcer, c’est la transition vers les énergies renouvelables. On fait des promesses d’emplois avec Enbridge, mais ce sera minime, puisqu’en fin de compte, le Québec n’est qu’un passage vers les Maritimes», explique Andrés Fontecilla.

La campagne propose quatre axes d’intervention: d’abord, choisir le virage énergétique afin de consommer moins d’énergie fossile et ainsi réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Il semble illogique, pour Québec solidaire, d’importer du pétrole alors que nous avons des surplus d’électricité.

Ensuite, revoir nos transports, qui sont de grands consommateurs de pétrole et engendrent de la pollution. Puis, récupérer les ressources naturelles et les rationaliser, comme avec l’exploitation minière qui apporte des redevances minimes. Finalement, cultiver le Québec autrement afin d’adopter une agriculture viable qui mènera à une plus grande souveraineté alimentaire.

Les deux intervenants ont alors incité les associations à s’approprier l’argumentaire proposé par Québec solidaire, qu’elles soient membres ou non, afin de passer à l’action et parler de ces enjeux majeurs à la population.

«Oui, on a besoin du pétrole maintenant, mais ça prend des alternatives et c’est maintenant qu’il faut agir pour bâtir un Québec plus vert», termine Clotilde Bertrand.