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Quand une crise en masque une autre

(Photo Michel Chartrand)

Quand une crise en masque une autre

Publié le 09/10/2009

Chroniqueur au journal Les Affaires et à la station radiophonique du 98,5 FM, René Vézina s’est montré fort heureux d’être le conférencier invité de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville cette année… plutôt qu’en 2008.

Annonçant sans attendre les couleurs de cette conférence à saveur «on-l’a-échappé-belle», l’orateur s’est montré toutefois optimiste quant à une éventuelle reprise économique. Et bien sûr, maintenant que le 16 septembre 2008 est passé, tout le monde peut respirer.
«Le 16 septembre 2008, on a tout simplement frôlé la catastrophe, annonce d’emblée René Vézina. Si les banques n’étaient pas intervenues, cette journée-là, nous ne mangerions pas aujourd’hui et ferions la queue pour la soupe populaire.»

Rappelant les 94 banques qui ont fait faillite aux États-Unis au cours de l’année, le chroniqueur a tenu à établir quelques différences marquantes entre le pays de l’Oncle Sam, le Canada et le Québec. Car si les États-Unis ont connu un bouleversement économique sans précédent, le Québec n’a pas vécu les mêmes péripéties.
«Nos assises sont plus solides qu’avant et nous ne dépendons plus des États-Unis. La récession a donc été moindre au Québec. L’industrie automobile ne s’est pas écroulée, l’industrie de construction et les nombreuses infrastructures ont même établi des records, amortissant du même coup les effets de la récession», a expliqué M. Vézina.

En région

Avec 67 % des garçons qui ne terminent pas leurs études secondaires, ici, dans les Laurentides, M. Vézina s’est montré inquiet quant à cette carence en diplomation enregistrée dans la région. Le fait étant que les Laurentides aient actuellement un urgent besoin de travailleurs, il n’est guère surprenant de voir les jeunes quitter les bancs d’école au détriment de chèques de paie.
«Les filles sont plus smattes! Elles n’ont pas le syndrome du char. Les employeurs qui embauchent ces jeunes sans diplôme doivent à tout prix encourager ces derniers à obtenir leur secondaire V.»

Pour remédier à cette pénurie des travailleurs, M. Vézina recommande plutôt l’intégration des immigrants. «Je suis personnellement un immigrant de la 18e génération, souligne-t-il, pince-sans-rire. Il faut être accueillant à leur égard, leur trouver des forces, et ce, dans un effort collectif. La survivance de l’économie passe d’ailleurs par cette application.»