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Quand le désir d’enfanter est profond

Quand le désir d’enfanter est profond

Publié le 23/03/2012

Chapitre 2
2001: dans lequel on comprend que le mot famille peut avoir plusieurs sens

«Les années passèrent et l’envie de se prolonger dans le temps était toujours présente. Les promesses d’un amour durable, à l’épreuve des vicissitudes du quotidien, permirent aux deux amants de concrétiser la chose. Quelques mois plus tard naquit, non pas dans une chambre aseptisée, mais bien dans leur maison, une idée débordante de vie et d’amour répondant au nom affectueux de famille d’accueil. Fous de joie, ils firent le serment que rien ni personne ne pourrait faire de mal à l’enfant qu’ils accueilleraient chez eux.»

Encore une fois, l’histoire ne se déroula pas de cette façon pour Matisse et Mégane qui se trouvèrent confrontés à un protocole de sélection sévère émis par la DPJ.

Réaction de Matisse: «Notre couple était solide et nos emplois stables. Nous voulions devenir une famille d’accueil de type banque mixte, c’est-à-dire avec la possibilité d’adopter les enfants. Or, un intervenant de la DPJ a trouvé Mégane fragile émotivement. Il craignait qu’elle ne s’attache trop aux enfants qui pourraient trouver refuge chez nous. Nous étions sous le choc: depuis quand le but d’une famille d’accueil est d’être distant? Ça n’a aucun sens. C’est tout à fait normal de s’attacher à l’enfant.»

Décrivant sa compagne comme une personne ayant toujours eu à cœur la famille, Matisse se demande encore aujourd’hui pourquoi la DPJ ne leur a pas mandaté un psychologue pour évaluer leurs capacités à être une famille d’accueil.

Ce chapitre de vie se clôt donc sur une triste note pour le couple qui met en sourdine son désir d’être parents à nouveau. Leur énergie est tournée vers Jean-François, le fils de Matisse, qui éprouve à ce moment-là de sérieuses difficultés académiques. L’enfant nécessite beaucoup d’encadrement. La vigilance des parents est requise.

Les cinq années qui suivent sont relativement calmes, Mégane et Matisse ne font ni démarche d’adoption ni essai dans une clinique de fertilité.

Une page semble être tournée. 

Chapitre 1: 1995: dans lequel on fait  la connaissance de Matisse et de Mégane

 

Chapitre 3: 2006: dans lequel on constate que le mot espoir devrait toujours être pris à la légère

Chapitre 4: 2010: dans lequel on s’aperçoit très rapidement qu’un ovule a un prix et ses donneuses, aussi.

Chapitre 5:  2010: dans lequel on apprend que les fées sont véritablement des personnages mythiques