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Projet de construction d’Hydro-Québec: quelques inquiétudes

Le site ciblé par la construction du poste se situe en pleine zone de conservation

Projet de construction d’Hydro-Québec: quelques inquiétudes

Publié le 19/10/2012

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a tenu une séance d’information sur le projet de construction d’Hydro-Québec TransÉnergie, d’un poste de transformation 315-25 kV, à Blainville, et d’une ligne d’alimentation 315 kV, de Blainville à Mirabel, le 16 octobre dernier.

Ce projet est nécessaire, a-t-on indiqué, afin de pourvoir à la demande d’une population en forte croissance et ne sera pas non plus sans répercussions sur les milieux naturel (perte de végétation et d’habitats pour la faune) et humain (travaux et perte d’usage), de l’avis même du porte-parole d’Hydro-Québec et chef de projet, Richard Jaeger. «Un projet de la sorte n’est jamais sans impact sur l’environnement», a-t-il débuté.

Or, au-delà des mesures d’atténuation proposées, comme l’engagement, par la Ville de Blainville, de compenser, dans une proportion de trois pour un, la perte de milieux humides associée au projet ou encore le reboisement d’une superficie équivalente, dans ce cas-ci, au Boisé du Parc équestre, ce qui a soulevé les inquiétudes des gens présents dans la salle semble davantage lié au site choisi: une zone de conservation située à l’est du boulevard Michèle-Bohec, au sud de la rue J.-A.-Bombardier. «Ce qui m’inquiète, c’est que la Ville ait choisi de sacrifier une zone de conservation, sans consultation», a tenu à souligner un citoyen de Blainville.

Rappelons qu’un premier site avait au préalable été identifié afin de recevoir le projet, à l’ouest cette fois du boulevard Michèle-Bohec. Du point de vue d’Hydro-Québec toutefois, le second se révèle plus attrayant en raison de son «acceptabilité sociale». Hydro-Québec convient toutefois que les impacts environnementaux seront plus élevés sur le second site proposé, ne serait-ce qu’en raison de la nécessité de déplacer un tronçon de gazoduc et l’ajout de deux pylônes pour combler l’écart supplémentaire au niveau de la ligne d’alimentation. Pour ce qui est du coût du terrain, aucune entente n’a encore été finalisée.

Autre irritant pour les gens présents lors de la soirée d’information, l’absence d’élus dans la salle pour répondre à leurs questions. «Où sont nos élus?» ont demandé plusieurs citoyens, ce à quoi on leur a répondu qu’il serait préférable pour eux de se rendre aux séances municipales de leur Ville pour se faire entendre.

Un projet de 81,3 millions de dollars

Rappelons que le projet comprendrait la construction d’un poste de transformation, l’aménagement d’un chemin d’accès, le déplacement d’une conduite souterraine de gaz, des travaux d’excavation, de remblayage, de nivellement et de creusage de fossé de drainage, ainsi que le déboisement de 3,9 hectares de terrain.

Quant à la ligne d’alimentation, longue de 5,8 kilomètres, elle partirait de la ligne Chénier-Chomedey, sise au nord-est du terrain de golf Glendale, à Mirabel, pour rejoindre le nouveau poste. Le montage de la ligne nécessiterait, pour sa part, le déboisement d’une superficie de 21,9 hectares, l’aménagement d’une voie de circulation dans l’emprise de la ligne, la mise en place d’ouvrages temporaires de franchissement des cours d’eau et l’installation de 27 pylônes d’acier, dont 15 à encombrement réduit. Le coût total du projet est estimé à 81,3 millions de dollars. Le promoteur souhaite entreprendre les travaux au printemps 2013, pour une mise en service dès l’automne 2014.