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<strong>Pour clore le calendrier, un…

Jean‑Pierre Cériani en avait lourd sur le cœur

Pour clore le calendrier, un…

Publié le 03/10/2013

Rien ne va plus pour le FC Boisbriand. Non seulement le club n'a‑t‑il remporté aucune victoire depuis le 30 juin, mais il a éprouvé des difficultés à présenter un alignement complet, au cours des derniers matchs. Vendredi dernier, il a perdu par forfait la reprise du match du 20 septembre, contre Gatineau, remis en raison d'un accident de la route subi par cinq joueurs. Dimanche, c'est à neuf joueurs que l'équipe a reçu l'AS Blainville, au Parc régional 640. Tirant de l'arrière 5 à 0 après la mi‑temps, les joueurs boisbriannais sont revenus sur le terrain pour signifier aux officiels qu'ils n'avaient pas l'intention de poursuivre la rencontre. Par conséquent, Blainville a remporté le match 5‑0, après 45 minutes de jeu.

En fait, non seulement a‑t‑on joué un demi‑match, mais une demi-surface de jeu se serait probablement avérée suffisante, tellement les joueurs sont rarement sortis de la zone boisbriannaise. Un seul tir a été dirigé vers le filet blainvillois, et il est survenu à la 44e minute de jeu.

Simon Beaulieu et Salim Dahman ont marqué deux buts chacun. L’autre appartient à Maxime Leconte.

Ce retrait du FC Boisbriand a fortement irrité l’entraîneur de l’AS Blainville, Jean‑Pierre Cériani, au point où ce dernier a refusé de serrer la main de son vis‑à‑vis, Antonio Ribeiro, déclenchant une guerre de mots entre les deux hommes.

«Quand on n’a pas de classe, on n’a pas de classe, tout simplement. Il est reconnu comme ça. Tout au long de la saison, c’est quelqu’un qui fait juste ça, gueuler. Il n’est jamais content», a déclaré Ribeiro après le match, à propos de Cériani. Le joueur-entraîneur a précisé que plusieurs de ses joueurs étaient blessés et que jouer à neuf, plutôt qu’à onze, les incitait à fournir un effort supplémentaire, ce qui faisait ressurgir les blessures. À la mi‑temps, ses joueurs lui ont signifié ne plus vouloir continuer, la motivation n’y étant plus. «C’est leur santé, après tout. Jouer un match et être plantés 14‑0, dans quel but? Les arbitres, eux, ont fait preuve de compréhension», a ajouté Ribeiro.

Jean‑Pierre Cériani, de son côté, a mentionné avoir vu venir le coup. «À la mi‑temps, j’ai dit à mes joueurs qu’ils allaient revenir et nous dire qu’il y a des joueurs blessés pour ne pas reprendre le match. Ribeiro me prend pour un imbécile», a déclaré l’entraîneur blainvillois, qui a ajouté qu’il n’était pas surpris d’avoir vu le FC entreprendre quand même la rencontre avec une équipe réduite et hors calibre, car une défaite par forfait lui aurait coûté une amende de 10 000 $. «C’est inadmissible l’image qu’on peut donner de son club, de la région, de la Première Ligue. Voyons donc! Ça me choque», a‑t‑il condamné, ajoutant encore que Boisbriand aurait pu aller puiser dans ses ressources AAA pour au moins présenter une formation complète.

La saison régulière ayant pris fin sur cette note, les deux équipes emprunteront maintenant des parcours différents. D’un côté, Boisbriand disposera d’une année pour se renforcer sur le terrain et se doter d’un entraîneur à temps plein. Quant à l’AS Blainville, elle jouera deux matchs pour la Coupe, en octobre, espérant être de la finale, le 2 novembre prochain.