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Opération Garrot: plusieurs arrestations dans la Couronne Nord

Opération Garrot: plusieurs arrestations dans la Couronne Nord

Publié le 30/10/2012

Un important déploiement policier s’est déroulé dans plusieurs localités de l’ouest et du centre du Québec, mardi matin, alors que 17 mandats d’arrestation ont émis dans le cadre de l’Opération Garrot, menée par l'escouade de la criminalité financière organisée de la Sûreté du Québec (SQ).

«Opération Garrot a connu une première phase, en novembre 2011, avec des perquisitions dans plusieurs résidences, entreprises et véhicules de personnes principalement localisées dans la Couronne Nord», explique le sergent Daniel Thibodeau, de la SQ. Les 17 arrestations effectuées le 30 octobre sont la suite de cette vaste enquête qui, rappelons-le, vise à neutraliser des activités illicites dans le monde de la construction. Les arrestations ont lieu à Montréal, Shawinigan, Terrebonne, Boisbriand, Saint-Lin-Laurentides, Saint-Joseph-du-Lac, Deux-Montagnes, Saint-Eustache, Bois-des-Filion et Blainville.

Au moment d’écrire ces lignes, toutes les personnes arrêtées demeuraient détenues. Cinq d’entre elles devaient comparaître au Palais de justice de Montréal, dès le lendemain, soit le mercredi 31 octobre, pour faire face, notamment à des accusations de gangstérisme, de fabrication de faux documents, de recyclage de produits de la criminalité et de complot. Les autres doivent comparaître par vidéo.

La Sûreté du Québec soupçonne ces personnes d’avoir orchestré et nourri un stratagème de fausse facturation et de location de main-d’œuvre. La valeur de la fraude s’élèverait à 9,5 millions $. Elle aurait été commise par des entreprises du domaine de la construction qui se spécialisent dans le coffrage. «Ce qui est important de dire à ce stade-ci, c’est qu’aucune de ces personnes n’étaient connues du milieu policier», a ajouté le sergent Thibodeau, précisant que l’enquête était cependant loin d’être terminée.

Crime économique

Autre fait à souligner, comme il s’agit d’un crime économique, c’est la Sûreté du Québec qui mène l’enquête, et non pas l’escouade Marteau ni l’Unité permanente anticorruption (UPAC). «On ne parle pas ici de corruption ni de malversation», nuance le sergent Thibodeau.

Aucun détail n’a non plus été dévoilé quant aux possibles liens qu’auraient entretenus ces entreprises avec les municipalités.

Les accusés

Clement Desrochers, Philippe Larocque, Jacques Houde et Ty Lieu, de Montréal ; Normand Dubois, Marie-Claude Dubois et Sylvie Leduc, de Saint-Joseph-du-Lac ; Francis Tobin et Karine Hudon, de Saint-Eustache ; Frank Barbusci et Christiane Soulard, de Deux-Montagnes ; Jean-Guy Lapierre, de Boisbriand ; René Lapierre, de Terrebonne ; Nathaniel Guimont, de Saint-Lin; Gaston Saint-Yves, de Shawinigan ; Benoit Monette, Bois-des-Fillion ; Claude Desrochers, de Blainville.