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Modus FX en pleine expansion

(Michel Chartrand)

Modus FX en pleine expansion

Publié le 03/04/2009

Avec une moyenne d’âge de 25-26 ans, les employés de Modus FX (une entreprise de la région spécialisée dans le domaine des effets numériques) pourront compter sur l’industrie du loisir pour passer sans trop de heurts au travers de la crise économique. Cette équipe jeune et décontractée, composée de 25 employés œuvrant à temps plein, se caractérise par l’habileté et la créativité assez exceptionnelle qu’elle déploie dans la réalisation des effets spéciaux.

Si des centaines de plans d’effets numériques ont été conçus par ces cerveaux novateurs, tels que le film Mr. Nobody (121 plans d’effets numériques), Les Corbeaux (349), Red Cliff: Part II (20), Screamers 2 (122) et Beverly Hills Chihuahua (bande annonce), sachez que plusieurs créateurs de Modus FX proviennent de quelques écoles spécialisées en multimédia tandis que d’autres sont des autodidactes.

Du respect, s.v.p.!

Ici, point de code vestimentaire. Le style de chacun est respecté. Cependant, on se doit d’honorer un seul mot en tout temps: le respect.
«Plus que jamais, ce mot est important chez Modus FX. Les gens qui travaillent ici sont avant tout des artistes et ils doivent apprendre à ne pas être blessés par les commentaires qu’émettent nos clients lorsque quelque chose ne les satisfait pas», explique Yanick Wilisky, producteur des effets spéciaux.

Avec plus de 12 000 pieds carrés d’espace pour créer tout type de projets visuels, force est de constater le véritable engouement de ces jeunes artistes devant leur écran d’ordinateur. Exit la souris! Tous ou presque fonctionnent avec un crayon (sans fil, il va de soi) qui leur permet de laisser aller toute leur inventivité, et ce, sous l’œil attentif du très sympathique chien de la boîte. Au moment d’écrire ces lignes, tous travaillaient sur le documentaire Dinolab (une animation qui sortira sur les ondes de Discovery Channel) avec comme compagnons, des figurines de dinosaure trônant sur les tables de travail, histoire d’être inspiré.

Le bien-être du client

L’atmosphère de l’endroit, calme, conviviale et quasi familiale, a été pensée de manière à offrir une grande intimité tant pour les clients que pour les employés. Terrasse et barbecue à l’extérieur ont d’ailleurs été aménagés pour favoriser ce contact. Il faut dire que les contrats d’effets spéciaux ont des portées financières parfois faramineuses.
«Les contrats d’effets visuels peuvent varier de 10 000 $ à 20 millions. Certains réalisateurs n’hésiteront pas dépenser des sommes d’argent colossales pour la conception d’effets numériques nécessaire à leur film», de dire M. Wilisky.

Lorsque le contrat est signé, les rencontres entre Modus FX et ses clients prennent rapidement des tournures hebdomadaires, puis journalières. Conférence téléphonique ou au moyen de la webcam, la technologie d’aujourd’hui ne permet plus l’attente ou les délais.
«Je me souviens d’un appel conférence que nous avions eu avec des producteurs venant de Los Angeles et du Japon. C’était très spécial», de se remémorer Yanick en souriant.

D’ici cinq ans, Modus FX prévoit tripler son chiffre d’affaires et le nombre de ses employés. L’industrie du loisir étant en pleine expansion, même en pleine période de récession, avec des records au box-office en janvier 2009 (au Canada et aux États-Unis), nul doute que Modus FX est en train de se tailler une belle place dans le domaine des effets spéciaux sur la planète.