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Mise en demeure du Groupe Mathers: Boisbriand n’a pas l’intention de céder

La mairesse de Boisbriand

Mise en demeure du Groupe Mathers: Boisbriand n’a pas l’intention de céder

Publié le 26/02/2013

La Ville de Boisbriand n’a toujours pas l’intention de délivrer un permis d’exploitation sur son territoire au Groupe Mathers, malgré la mise en demeure de 32 millions $ qui lui est parvenue, le 13 février dernier.

C’est du moins ce qu’a laissé savoir la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, dans une entrevue téléphonique, lundi après-midi.

Celle-ci affirme avoir été surprise en recevant ladite mise en demeure du Groupe Mathers. Cette demande de permis d’exploitation n’a rien de nouveau pour elle. Depuis des années, Boisbriand refuse d’émettre le permis d’exploitation souhaité par Groupe Mathers. «Notre schéma d’aménagement ne nous le permet pas et nos règlements sont formels. Nous n’émettons pas de permis d’exploitation», précise Mme Cordato.

L’affaire fait l’objet d’un litige judiciaire depuis 2007. La Ville comparaîtra devant la cour pour une audition au printemps 2014. D’ici là, Boisbriand ne bougera pas, a laissé entendre Mme Cordato.

C’est d’ailleurs ce que les procureurs de la Ville de Boisbriand ont indiqué au Groupe Mathers, en guise de réponse à sa mise en demeure, quelques jours après l’avoir reçue.

Si l’affaire traîne en longueur, c’est que M. Mathers insiste pour exploiter le banc de pierre de sa carrière dont une partie se situe sur le territoire de Boisbriand. Récemment, la compagnie Ciment Saint-Laurent s’est montrée intéressée à acheter ce terrain, au prix de 32 millions $, selon ce qu’a révélé Jean-Guy Mathers la semaine dernière à L’Éveil (notre journal de Saint-Eustache), propos qui étaient rapportés dans notre édition de samedi.

Évaluant qu’il y perdrait d’importants profits s’il ne vendait pas, le Groupe Mathers a décidé de revenir à la charge auprès de la Ville de Boisbriand afin obtenir un permis pour exploiter le terrain dont il se dit le propriétaire. Le Groupe a donc envoyé une mise en demeure à l’administration Cordato, l’enjoignant de régler l’affaire d’ici le 28 février sinon, il exigera un dédommagement de 32 millions $.