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Midi d’affaires de la CCITB: les risques en affaires selon Johanne Boivin

La designer et chef d’entreprise Johanne Boivin s’est adressée aux membres de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville, dans le cadre de ses Midis d’affaires.

Midi d’affaires de la CCITB: les risques en affaires selon Johanne Boivin

Publié le 25/05/2012

Invitée par la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB), dans le cadre de ses Midis d’affaires, la présidente de Joanel inc., la plus grande maison de sacs à main et de maroquinerie au Québec, Johanne Boivin, a parlé de risques.

 Comment prendre des risques en affaires? Comment risquer la croissance, la confiance envers son équipe? Comment risquer le changement? Comment risquer le fait d’être porte-parole de sa propre marque? Bref, autant de risques qui ont jalonné le parcours de cette femme, depuis le jour où, avec moins de 10 000 $ en poche, elle a décidé de créer sa propre entreprise, de prendre son destin en main, selon ses mots. «J’ai risqué tous mes acquis. J’ai risqué la réussite», a-t-elle dit.

Vingt ans plus tard, son entreprise transige avec quelque 2 000 clients répartis au Canada et dans le monde et compte plus de 5 000 créations à son actif. À la fois designer et chef d’entreprise, Johanne Boivin développe plus de 300 nouveaux modèles par année pour un total de 4 millions d’articles vendus. Un succès qu’elle attribue en large partie à ses origines modestes qui ont, dès son jeune âge, forcé sa débrouillardise et sa créativité. «Déjà, je rêvais de sacs à main, d’accessoires et de chaussures et j’avais hâte de pouvoir me payer toutes ces belles choses», a-t-elle poursuivi. Elle a fait mieux. Elle les a elle-même créées.

20 ans en 20 minutes

Évidemment, raconter un parcours de 20 ans en 20 minutes relève du défi et requiert un certain doigté, doublé d’un esprit de synthèse certain. Or, c’est en toute simplicité que Mme Boivin s’est pliée à l’exercice, en relatant les grandes lignes de son histoire professionnelle, de ses quatre premières années déficitaires à titre d’entrepreneure, à son association avec un partenaire financier qui lui aura, notamment permis d’augmenter sa marge de crédit de 40 000 $ à 500 000 $ en un seul après-midi et grâce à qui elle a pu dès lors se consacrer presque entièrement à ses créations. «À ce moment, j’ai pris l’avion pour l’Asie. C’est là que j’ai risqué la diversité», note-t-elle. En 1997, Johanne Boivin crée la marque Joanel, encore plus près de sa personnalité, dit-elle, et au goût du jour. «Avec Joanel, je rêve de conquérir le monde et je vais y arriver», lance-t-elle.

Depuis, quatre collections se sont greffées à la marque Joanel: Allura, Essentia, Kharma et Materna.

Loin de s’essouffler, et malgré quelques épreuves, Joanel poursuit sa lancée. Après avoir créé une collection de sacs pour animaux, en 2006, opéré une restructuration complète de ses effectifs, en 2007, en installant notamment son siège social à Laval et procédé à une refonte complète de l’image de son entreprise, en 2009, Johanne Boivin a établi, l’année suivante, un plan stratégique par lequel elle souhaite développer davantage les marchés étrangers et ouvrir un magasin phare, probablement à Laval, à l’intérieur duquel 1 500 produits pourraient être étalés. À court terme, Joanel prévoit lancer, dès cet automne, un smartbag avec lumières intégrées.

Pour connaître le calendrier des activités de la Chambre, visitez le [www.ccitb.ca].