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Mauvaise performance des commissions scolaires: des affirmations gratuites et erronées, selon

Mauvaise performance des commissions scolaires: des affirmations gratuites et erronées, selon

Publié le 31/08/2012

Dans leur critique des commissions scolaires, beaucoup de «pseudo-experts» font des «affirmations gratuites et erronées».

C’est du moins l’avis du directeur général de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), Jean-François Lachance, et de la présidente, Paule Fortier. En point de presse plus tôt cette semaine pour lancer la rentrée scolaire, les deux gestionnaires ont exprimé leur frustration d’entendre des candidats casser du sucre sur leur dos au cours de la présente campagne électorale. Ils estiment que les affirmations qui ont été faites à propos de la mauvaise performance du système ne passent pas l’épreuve des faits.

Un document produit par la Fédération des commissions scolaires du Québec, en août 2012, et qui a été dévoilé lors de ce point de presse, déboulonne certaines affirmations de la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault. Notamment, il est faux d’affirmer que le taux de décrochage scolaire n’a pas diminué depuis des années, disent M. Lachance et Mme Fortier. À la CSSMI, le taux de sortie sans diplôme est passé de 33 % en 2000 à 14,9 % en 2010, et on prévoit une tendance similaire pour 2011, à 13,3 %.

Sur l’abolition des commissions scolaires, qui devrait générer des économies, Jean-François Lachance rappelle que l’administration de la commission scolaire représente 4,1 % de son budget. «Les directions d’établissement sont déjà débordées, elles doivent être des pédagogues, elles ne peuvent pas être spécialistes de tout», dit Mme Fortier, qui souligne que les directions ne peuvent se charger de recrutement de personnel et de négociations. À titre d’exemple, souligne-t-elle, presque 13 000 requêtes de services ont été effectuées aux ressources matérielles en une année.

«Dans des tests pilotes, le Québec est cinquième au monde en mathématiques. C’est de valeur qu’on ne table pas là-dessus. Là, on fait des débats de structures», dit M. Lachance.