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Marlene Cordato exige des rétractations publiques

(Photo Michel Chartrand)

Marlene Cordato exige des rétractations publiques

Publié le 20/08/2010

La mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, s’est dite surprise et déçue des commentaires que les dirigeants du Collège Boisbriand ont tenus en lien avec la décision du ministère de l’Éducation, qui refuse de donner à l’établissement d’enseignement son agrément et, par le fait même, les subventions qui y sont rattachées.

«Ils tentent d’établir un lien qui n’existe pas entre le refus d’agrément du MEQ qu’ils ont essuyé et la Ville de Boisbriand», indique-t-on au cabinet de la mairesse. «Ça n’a tout simplement rien à voir, affirme Mme Cordato, Mme Boivin (codirigeante) et M. Bigras ne sauraient vainement politiser le dossier de la sorte, ou éviter d’assumer leurs responsabilités en faisant porter le blâme sur autrui, municipalité voisine, ministère, la Ville de Boisbriand ou moi-même. Je ne crois pas que ce soit la bonne attitude pour faire avancer les choses positivement.»

La Ville estime avoir beaucoup fait pour soutenir le Collège, au moyen de l’installation d’un terrain de soccer-football, auquel elle a collaboré à la hauteur de deux millions de dollars. «Un terrain destiné à l’usage exclusif des élèves le jour et utilisé par la Ville de Boisbriand le soir, les fins de semaine et durant l’été, souligne la mairesse. Il n’y a pas d’autre école qui bénéficie de ce genre d’entente». Elle souligne l’investissement de la Ville dans la construction d’une piste cyclable qui dessert le collège.

Quant au projet de gymnase double, il est appelé à être construit aux seuls frais de l’établissement, poursuit Mme Cordato. «Il est complètement faux d’affirmer, comme ose le faire M. Bigras, que tout ce dossier serait resté en plan depuis mon élection comme mairesse. M. Bigras nous a demandé de revoir l’entente qui nous lie quant à l’utilisation du terrain», ajoute la mairesse. Le terrain de soccer football est détenu par une tierce personne, qui le loue au Collège Boisbriand. La Ville sous-loue le terrain pour son utilisation à des fins publiques, précise-t-on également.

«Plus encore, poursuit Mme Cordato, il a sollicité une aide financière pour que le collège puisse faire l’acquisition du terrain et ainsi devenir propriétaire plutôt que locataire, affirme Mme Cordato. Il aurait souhaité que la Ville cautionne son prêt ou fasse elle-même l’acquisition du terrain». Or, dit Mme Cordato, la Ville ne s’implique pas dans des projets privés.

En ce qui concerne l’opposition qu’elle a présentée au cours des dernières années par rapport au projet du collège Boisbriand, Marlene Cordato affirme ne pas être positionnée contre l’école privée : «En aucun moment je n’ai pris position sur l’enseignement privé, affirme-t-elle. Je me suis clairement exprimée par rapport au choix douteux d’implanter une école dans un parc industriel. J’ai aussi entretenu de sérieuses réserves sur le fait d’investir des sommes pour un terrain qui ne nous appartient pas plutôt que là où nous sommes propriétaires.»

La Ville est d’ailleurs en processus pour modifier le changement de zonage dans le secteur industriel du Faubourg Boisbriand afin d’y interdire la construction de nouvelles écoles.

En conséquence, Mme Cordato exige de la part de M. Bigras et de Mme Boivin des excuses et rétractations publiques sur les propos qu’ils ont tenus dans les médias et au cours de séances d’information tenues avec les parents.