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L’implication au pluriel de Nadine Le Gal

(Photo Michel Chartrand)

L’implication au pluriel de Nadine Le Gal

Publié le 04/03/2010

Enfant, elle a vécu plusieurs déménagements et du coup, autant de changements d’école. Sa façon de s’adapter? S’impliquer. Partout où elle le pouvait. «Quand je suis arrivée dans la région, j’avais 12 ans et j’entrais à l’école secondaire. Comme je ne connaissais personne, j’ai vite appris à me débrouiller et pour moi, la meilleure façon de m’intégrer a été de m’impliquer», relate-t-elle.

Aujourd’hui maman de trois filles (Sandrine, 15 ans, Charlotte, 11 ans et Rosalie, 7 ans), Nadine Le Gal n’a pas changé et la liste de ses implications est toujours aussi longue: Sodet, CLD de Deux-Montagnes, Fondation Au Diapason, PACTE pour l’emploi, Télévision des Basses-Laurentides, Comité emploi Thérèse-De Blainville, Centre de formation des nouvelles technologies, Association canadienne d’éducation des adultes des universités de langue française, Table Interordres des Laurentides et autres. «J’aime être occupée. J’ai toujours été comme ça», justifie-t-elle.

Avocate de formation, Nadine Le Gal a pratiqué le droit criminel pendant quelques années, à Saint-Jérôme, avant de devenir, en 1998, directrice de CIBLE (Centre d’intervention des Basses-Laurentides pour l’emploi). «C’était une belle opportunité, d’autant que j’avais quelques notions juridiques et que je connaissais bien la région», souligne-t-elle. Reste que la décision de faire le saut demeure un moment important pour elle puisqu’il marquait la fin d’une étape de sa vie. «Je savais que je ne retournerais pas à la pratique. Je n’étais pas assez passionnée», évoque-t-elle. Directement en lien avec l’engagement social, le nouvel emploi de Nadine Le Gal la comblera à bien des égards. «J’avais une équipe que j’adorais et ensemble, nous avons travaillé à établir plusieurs liens de confiance avec nos partenaires. Ça a toujours été utile et positif pour moi de faire confiance. Ça va avec l’humanité et le respect», croit-elle.

Pôle universitaire des Basses-Laurentides

En 2006, Nadine Le Gal termine sa huitième année à la barre de CIBLE. «J’avais fait le tour. J’avais besoin d’aller ailleurs, de bâtir autre chose», confie-t-elle. Une offre de Charles Le Borgne, l’un des trois fondateurs du Pôle universitaire des Basses-Laurentides (avec Élie Fallu et Monique Laurin) arrivera à point et viendra en quelque sorte lui donner le souffle qu’elle espérait. Deux raisons ont alors motivé sa décision de joindre les rangs du Pôle: la pertinence du projet et l’éducation. «Chez nous, tout le monde est allé à l’université. Plus j’avance dans la vie, plus je considère que l’éducation, non seulement devrait-elle être la priorité d’une société, mais aussi son obsession», plaide-t-elle.

Après trois années d’opération, le Pôle universitaire des Basses-Laurentides est plus fort de quatre protocoles d’entente avec autant d’universités (Laval, Sherbrooke, l’École de technologie supérieure (ÉTS) et le Conservatoire national des arts et métiers de Paris (CNAM)), et compte à son bord quelque 720 étudiants inscrits, 42 membres cotisants et de nombreux collaborateurs. «Le réseau humain est très fort et je ressens une grande fierté d’être associée à ce projet citoyen hors du commun», résume-t-elle. Et après? Qu’est-ce qui attend Nadine Le Gal? «Je ne sais pas encore. Je sais que je n’ai pas encore fini mon défi au Pôle. Il me reste encore à régler un élément-clé et c’est toute la question de la récurrence du financement. Mais j’ai confiance», termine-t-elle.