logo journal nord-info
icon journal
Les enseignants se prononcent massivement contre la proposition du gouvernement

Martin Lauzon, président du Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides et Johanne Bertrand, présidente du Syndicat des enseignants du primaire de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI).

Les enseignants se prononcent massivement contre la proposition du gouvernement

Publié le 17/09/2010

Après plusieurs mois de négociations intenses entre le gouvernement et les représentants des 30 000 syndiqués membres de la Fédération autonome des enseignants (FAE), il semble que les enseignants soient sur le point de rejeter massivement l’entente intersectorielle.

«Nous avons négocié avec acharnement l’amélioration de nos conditions de travail et nous recommandons à nos membres d’entériner l’entente sectorielle. Cependant, sur le plan économique, nous croyons que les discussions doivent se poursuivre, car la proposition gouvernementale est loin de répondre à nos demandes et laisse plusieurs problèmes en suspens», avait demandé le président de la FAE, Pierre St-Germain, via la diffusion d’un communiqué de presse, le 31 août dernier.

Premiers, à l’échelle du Québec, à partir le bal des assemblées générales en vue de la présentation et de l’acceptation de l’entente auprès de ses membres, le Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides et le Syndicat des enseignants du primaire de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) ont rejeté massivement l’entente, la semaine dernière. «Le message est clair: il n’y a rien dans l’entente pour aider à réduire l’appauvrissement des enseignants», de mentionner Martin Lauzon, président du Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides.

Idem pour les enseignants du primaire. «Les membres sont très solidaires. On était le premier syndicat à se prononcer sur l’entente, mais je pense que les clauses économiques du gouvernement vont être rejetées par l’ensemble des syndiqués au Québec», estime Johanne Bertrand, présidente du syndicat du primaire.

Le résultat du vote des deux assemblées générales se divise en deux parties. Chez les enseignants du primaire, l’entente sectorielle a été acceptée à 87 %, contrairement à 93,6 % pour leurs collègues du secondaire. Pour ce qui est de la proposition du gouvernement sur les clauses économiques, le primaire a rejeté la proposition à 95 %, tandis que les professeurs du secondaire se sont prononcés contre à 93 9 %.

«Ces résultats ont été mis en commun le 10 septembre avec l’ensemble des autres syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement. À ce moment, nous saurons si les négociations doivent se poursuivre ou si nous avons une nouvelle convention collective», précise le président du syndicat des enseignants du secondaire.

On se rappellera que lors de la dernière négociation collective, le gouvernement avait imposé un décret aux enseignants, une situation qui pourrait se répéter advenant les difficultés de trouver un terrain d’entente. «Les offres du gouvernement sont en bas du niveau d’inflation et du coût de la vie», de conclure Martin Lauzon, indiquant qu’il va falloir suivre la situation dans les prochaines semaines afin de connaître les développements.