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Les emprunts de Maxime Landry

(Photo Pierre Latour)

Les emprunts de Maxime Landry

Publié le 11/02/2011

Il y a eu Wilfred LeBouthillier et voilà maintenant Maxime Landry, deux produits génériques de Star Académie dont les carrières devraient connaître les mêmes trajectoires pour aller se perdre en altitude.

Le Beauceron le plus populaire de l’heure montait sur la scène du Théâtre Lionel-Groulx accompagné d’un orchestre de six musiciens, samedi dernier, et il faut rappeler qu’il gratte lui-même la guitare et s’exécute au piano.

Ça donne forcément de la musique. Et comme il chante tout même plutôt bien et que ses instrumentistes y vont de chœurs très appuyés, alors le show a tout ce qu’il faut pour plaire.

Le seul problème c’est que lorsqu’on se présente sur une scène de cette taille, il faut avoir plus que cinq chansons. Personnellement, c’est avec l’interprétation d’un pot-pourri des plus grands succès de Star Académie que j’ai décroché.

Au chapitre de la création, ce sont malheureusement des fonds de tiroir que l’on entendait en guise de textes. Des lignes quelque peu décousues, desquelles il ne subsistait qu’une certaine musicalité, trop souvent porteuse des clichés les plus élimés de la pop.

Parce que c’est là où la popularité de Maxime Landry détonne. Un jeune musicien aussi adulé devrait casser la baraque comme une Marie-Mai, ou alors donner des interprétations vocales à détrôner un Michael Bublé.

Mais non, c’est une voix tout juste bien que l’on a entendue, pas de la trempe d’un Bruno Pelletier par exemple. Et se faire chanter Le téléphone pleure puis Casser la voix, c’est le type d’emprunts parmi les vieux hits typiques à Star Académie pour tenter de donner de l’élévation à de jeunes artistes pas encore mûris.

Quoique 500 personnes qui applaudissent avec cœur constituent un jugement enthousiaste qu’une seule critique ne saurait réfuter. Il va de soi que le spectacle de Maxime Landry répond à une attente bien pressentie par les producteurs.