Ainsi, du 24 au 31 mai 2011, un groupe de travail composé de 31 chercheurs issus de 14 pays s’est réuni au Centre international de recherche sur le cancer pour juger du potentiel cancérogène de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences.
Pour y arriver, les chercheurs ont lu des centaines d’articles scientifiques et évalué la littérature disponible correspondant aux expositions professionnelles (radars et micro-ondes); environnementales (associées à la transmission des signaux de radio, de télévision et aux communications sans fil); ainsi qu’individuelles (liées à l’utilisation de téléphones sans fil).
Risque?
En conclusion, le Dr Jonathan Samet (Université de Californie du Sud, États-Unis), président du groupe de travail, a indiqué, par voie de communiqué, que «les données, qui ne cessent de s’accumuler, sont suffisantes pour conclure à la classification en 2B. Cette classification signifie qu’il pourrait y avoir un risque, et qu’il faut donc surveiller de près le lien possible entre les téléphones portables et le risque de cancer.»
«Étant donné les implications de cette classification et de ces résultats pour la santé publique, il est crucial que des recherches supplémentaires soient menées sur l’utilisation intensive à long terme des téléphones portables», a déclaré, toujours par voie de communiqué, le directeur du CIRC, Christopher Wild. «En attendant qu’une telle information soit disponible, il est important de prendre des mesures pratiques afin de réduire l’exposition, comme l’utilisation de kits mains libres ou des textos.»
Notes supplémentaires
Le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile dans le monde est estimé à 5 milliards.
1 237 913 nouveaux cas de cancer du cerveau (tous types confondus) sont apparus au niveau mondial en 2008. Les gliomes représentent les deux tiers de ces cancers.
(Sources: Globocan 2008 et Véronique Terrasse, pour le Centre international de recherche sur le cancer).