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L’épervier brun, un oiseau rapide et discret

L’épervier brun, un oiseau rapide et discret

Publié le 01/03/2013

L’épervier brun est un petit oiseau de proie qui vit dans les Basses-Laurentides à longueur d’année. Oiseau discret en été, il se montre plus souvent lors de la saison hivernale.

Cet oiseau de la taille d’un geai bleu présente une poitrine striée de brun-roux, un dos et une tête gris-bleu et une longue queue étroite caractéristique du groupe des éperviers.

Il se distingue par son vol spectaculaire en effectuant trois ou quatre battements d’ailes rapides, pour ensuite se laisser glisser dans le ciel.

Ce petit oiseau au bec crochu vit en forêt, au printemps et en été. Il y élève sa famille de manière silencieuse et discrète, le nid d’un épervier brun étant rarement repéré par les biologistes.

La femelle et le mâle donnent la vie à quatre oisillons (en moyenne) qui restent dépendants des parents pour une longue période d’un peu plus de deux mois. Le mâle chasse et ramène les proies pour nourrir la femelle et sa progéniture.

Au mois d’août, la famille sort de plus en plus de son territoire. On peut alors observer les jeunes qui affichent une couleur brune sur le dos.

En hiver, l’épervier semble plus souvent observé qu’en été par l’ornithologue amateur, car il aime épier les petits oiseaux fréquentant les mangeoires. À l’occasion, il pourra foncer en coup de vent vers la bande d’oiseaux aux postes d’alimentation et attraper un moineau domestique ou une mésange à tête noire.

À longueur d’année, son régime alimentaire principal consiste en une variété d’espèces d’oiseaux tels le merle d’Amérique, le carouge à épaulettes et le pigeon domestique. Il complète son menu par de gros insectes et des petits mammifères comme les mulots.

Durant la période de reproduction, l’épervier brun préfère la forêt boréale, mais il peut nicher dans n’importe quel secteur boisé.

L’épervier brun est considéré comme un oiseau migrateur, bien qu’une petite partie de la population demeure régulièrement en hiver dans le sud du Québec.

La présence de mangeoires et l’abondance d’oiseaux, comme l’étourneau sansonnet et la tourterelle triste, peuvent inciter l’épervier à rester avec nous. Sinon, il s’envole vers différentes régions des États-Unis pour revenir dès le début du printemps.

Épervier de Cooper: un cousin à la même allure

L’épervier brun fait partie du groupe des accipitridés, une grande famille de quelque 250 espèces d’oiseaux regroupant notamment les aigles, les buses et les pygargues. Son cousin le plus proche est l’épervier de Cooper, une espèce qu’on peut aussi observer dans nos parages.

Les deux espèces se ressemblent et peuvent être difficiles à identifier sur le terrain. Dans des conditions idéales, on remarque que l’épervier de Cooper présente une taille plus grande que l’épervier brun et une queue plus arrondie à son extrémité.

De plus, le vol de l’épervier de Cooper semble lourd et comporte des battements d’ailes plus lents, selon le guide Oiseaux de proie du Québec et de l’Est du Canada, paru en 2012 aux Éditions Michel Quintin. On apprend également, dans ce livre illustré de dessins, que le Cooper se perche souvent sur un piquet en milieu ouvert, ce qui n’est pas fréquent chez l’épervier brun.

Chez les deux espèces, la femelle est plus grande que le mâle. Aussi, le régime alimentaire est sensiblement le même, sauf que l’épervier de Cooper peut attraper à l’occasion un écureuil.

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com.