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L’Émergence jérômienne

(Photo Pierre Latour)

L’Émergence jérômienne

Publié le 26/01/2009

Le Grand Spectacle de l’Émergence de Visionn’Arts inaugurait une toute nouvelle formule cette année, avec deux présentations, dont une première, vendredi dernier, à la salle Anthony-Lessard du Vieux-Palais de Saint-Jérôme.

C’était la volonté de la directrice de Visionn’Arts, Julie Lauzon, de pousser le développement de la relève artistique en s’associant notamment avec En Scène. Or, voilà que ce jumelage avec la directrice Gaétane Léveillé est maintenant formel, avec le dédoublement de ce spectacle collectif destiné à mousser la carrière des artistes des Laurentides.

C’est d’ailleurs Pascal Chaumont, un jeune chansonnier originaire des Hautes-Laurentides, qui ouvrait le spectacle avec des chansons intéressantes sur des musiques d’inspiration acoustique qu’il a déjà gravées sur deux disques, dont l’un tout récent.

Catherine Labrecque suivait, seule à la guitare, avec des échantillonnages capricieux qui demandaient de nombreux ajustements. Qu’à cela ne tienne, ses chansons font leur chemin et il vous suffirait de passer par MySpace pour entendre la drôle de Simplicité volontaire, ou encore la triste profondeur de Tourmente. L’artiste roule aussi avec un groupe de blues baptisé les Fried Caths, mais ce sont ses compositions francophones auxquelles nous avons eu droit, puisque seuls ces spectacles permettent justement à la relève de se présenter sans compromission. Pour Catherine comme tous les autres, ces évènements spéciaux et les séries estivales demeurent les seules possibilités de faire valoir leur création.

On n’est pas nécessairement né de la dernière pluie pour en être et, au retour de la pause, Martine Vaillancourt amenait de très belles compositions sur des musiques bien assumées, alors que la chanteuse et guitariste livrait la plus solide performance de la soirée, en compagnie de musiciens d’expérience. Elle a un disque vraiment intéressant, intitulé Ça va ben aller, que nous ne saurions trop vous recommander, et son aisance sur scène contribue à la qualité de la représentation.

Le trio musical No son cubanos, avec Daniel Moranville à la contrebasse, l’impressionnant Guillaume Rochon au piano ainsi que Nicholas Jarret à la batterie comme à l’animation, aura vraiment bien terminé cette soirée sur des réarrangements de musiques connues ou très classiques à la sauce des Caraïbes, ce qui rappelle un peu la formule des Lost Fingers avec le jazz manouche. Il y a beaucoup de talent dans ce trio et une énergie prometteuse.

Bientôt à Sainte-Thérèse

C’est à la fin d’avril ou au début du mois de mai que Visionn’Arts présentera son spectacle térésien, avec d’autres artistes de la scène spécifiquement sélectionnés pour cette sixième édition.

C’est dans la salle de l’église Sacré-Cœur que ça se passera et nous avons plusieurs noms en tête de duos, de solistes et de groupes capables de vous ravir à tour de rôle, mais il faudra attendre l’annonce du producteur pour vous faire part de la date et des noms, le prix étant toujours dérisoire pour une telle soirée de découvertes.