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Le Théâtre Manon-Fortin?

(Photo Michel Chartrand)

Le Théâtre Manon-Fortin?

Publié le 05/06/2009

Sans doute, un jour, lira-t-on le nom de la directrice avec un trait d’union sur l’affiche, genre Théâtre Manon-Fortin, que l’on appellera aussitôt le TMF, parce que la directrice de votre organisme de diffusion régionale a littéralement transfiguré ce qui était originalement Initiascène, dans une progression à la fois quantitative et qualitative.

Voilà déjà dix ans que l’administratrice tient la barre de l’organisme de diffusion soutenu par les sept villes de la MRC de Thérèse-De Blainville, et il faut dire que sa gestion a été absolument bénéfique.
À sa première programmation, en 1999-2000, son administration pourvoyait 43 spectacles qui attiraient 16 477 spectateurs, avec 958 abonnés. L’an dernier, le Théâtre Lionel-Groulx diffusait 172 spectacles devant un auditoire total de 76 780 personnes, avec des abonnements qui s’élèvent à 2 400 habitués. Voilà pour les chiffres.

Mais il faut aussi dire que Manon Fortin a été honorée du Félix de Diffuseur de l’année et qu’à titre personnel, elle fut célébrée parmi les 25 personnalités dites «bâtisseurs» par la MRC. Qui plus est, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine reconnaissait l’aspect pluridisciplinaire qu’elle a cultivé dans son offre artistique.

C’est ici que nous mettons un genou au sol pour nous incliner devant la reine mère, pour reconnaître qu’elle fut plus sagace que nous, qui avions critiqué la forte dimension humoristique qu’elle avait d’abord promue. Nous devons saluer sa vision en reconnaissant que, sans l’apport des humoristes, qui sont les plus gros vendeurs de billets, jamais le théâtre et surtout pas la série danse n’eurent été possibles comme on les connaît aujourd’hui.

En théâtre il faut aussi savoir que, de profane, elle a su faire ses classes au point de devenir une promotrice du Théâtre Inédit. Et encore, sa compréhension de l’auditoire et la confiance qu’elle porte à ses gens, notamment envers Frédéric Lapierre, nous font miroiter une rare ouverture envers la littérature sur scène.

On a senti l’émotion l’étrangler, lorsque son adjointe à la direction générale, Anne Dubé, ainsi que tout son personnel, et même deux Grandes Gueules, se sont relayés pour la saluer sur vidéo, et plus encore lorsque son conjoint apparaissait avec fiston dans les bras.

Et bien nous aussi, chère Manon, devons reconnaître tout le bénéfice de ton travail, mais surtout la spontanéité et l’intelligence dont tu fais preuve dans tes relations médiatiques, des qualités dont tu as su imprégner ta chouette équipe de ce théâtre éminemment respectable, et toujours accueillant.

Nous nous souhaitons tous encore dix ans et encore des lustres sous ta direction, c’est toute la région qui en est valorisée.