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Le jour et la nuit pour Vanessa Sauriol

(Courtoisie Patinage Canada)

Le jour et la nuit pour Vanessa Sauriol

Publié le 23/01/2009

L’an dernier, Vanessa Sauriol avait failli tout abandonner après avoir terminé 18e chez les juniors. Voilà qu’elle fait le saut chez les seniors et qu’elle finit septième aux Championnats canadiens de patinage artistique. C’est ce qu’on appelle une progression fulgurante.

«Quand tu fais du patin de haut niveau, l’objectif est de participer aux Championnats canadiens, de souligner la patineuse de Lorraine. Même si j’étais déçue, je ne pouvais pas arrêter si près du but.»

Elle ne pensait jamais prendre une aussi bonne décision. Après le programme court, malgré une chute, elle prenait le 8e rang. À moins d’une catastrophe, elle était pratiquement assurée d’atteindre son objectif, soit un top 10.

Tout juste avant que Joannie Rochette éblouisse les spectateurs avec une performance sans bavure, la protégée d’Yvan Desjardins en faisait autant aux yeux des juges et réussissait à grimper d’un rang. «C’est ma première année dans la catégorie senior; c’est quand même un grand pas, se réjouit la jeune étudiante au collège Lionel-Groulx. Je savais que je pouvais terminer dixième si je patinais bien, mais septième, c’est vraiment une heureuse surprise.»

Le top 5 se qualifiait sur l’équipe nationale, ce qui fait que la Lorraine n’est pas si loin. «Si je n’étais pas tombée dans mon programme court, je crois que j’aurais pu me hisser jusque-là, mais en même temps, c’est très encourageant pour le futur», analyse-t-elle.

Un futur qui, elle l’espère, sera encore plus rose. Mais, sans l’appui de commanditaires, il sera difficile de joindre les deux bouts, elle qui, en plus de s’entraîner et d’aller à l’école, doit donner des cours afin d’arriver à poursuivre son rêve.
«C’est sûr que ça fait des semaines chargées et réglées au quart de tour, mentionne-t-elle. Je ne peux pas m’entraîner autant que je voudrais parce que je dois enseigner pour amasser de l’argent et payer ma saison, qui coûte environ 20 000 $.»

Malheureusement, comme elle ne fait pas partie de l’équipe nationale, elle ne reçoit pas d’argent de la part des paliers gouvernementaux. Si vous êtes intéressés à aider une jeune athlète de 19 ans à atteindre les plus hauts sommets, vous pouvez la contacter à l’adresse électronique suivante: vanessa_sunshine15@hotmail.com.

Le jour et la nuit

Beaucoup de choses ont changé en un an, pour Vanessa Sauriol. L’an dernier, quand on l’avait jointe pour faire l’entrevue, après les Championnats canadiens, c’est une jeune fille en larmes qu’on avait à l’autre bout du fil. Cette année, c’est à une athlète pétillante qu’on a parlé.

Le stress de la compétition lui avait causé énormément d’ennui, si bien que ce n’est pas la vraie Vanessa Sauriol qui se pointait sur la patinoire pour présenter ses programmes. Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer?
«C’est vrai que je n’étais pas du tout stressée, cette année, a-t-elle indiqué. Je n’ai pas travaillé spécifiquement là-dessus, mais sûrement que le fait d’avoir réussi quelques programmes parfaits avant mon départ aura été bénéfique pour ma préparation mentale.»

On dit souvent que les grands athlètes sont là quand ça compte. Et bien, la patineuse de 19 ans vient d’atteindre un nouveau plateau dans sa carrière, puisqu’elle a été en mesure d’offrir deux solides programmes lors de la compétition la plus importante de sa saison, c’est-à-dire quand ça comptait vraiment.