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Le financement se fait attendre

(Photo Michel Chartrand)

Le financement se fait attendre

Publié le 23/02/2010

Depuis quelques mois, le Pôle universitaire des Basses-Laurentides traverse des moments de turbulence au chapitre de son financement. En effet, le financement récurrent du gouvernement québécois se fait toujours attendre, et ce, malgré une réponse positive de la part de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport ainsi que ministre responsable de la région des Laurentides, Michelle Courchesne.

Pour le président fondateur du Pôle universitaire des Basses-Laurentides, Élie Fallu, il n’y a pas matière à tirer la sonnette d’alarme pour le moment. Lors d’un bref entretien que le président du conseil d’administration a eu avec la ministre de l’Éducation, il semble que cette dernière se soit engagée à faire avancer le dossier du financement dans les prochaines semaines. «Nous avons obtenu un engagement ferme de la part de la ministre, le vendredi 12 février, au sujet du financement récurrent du Pôle universitaire», a-t-il précisé, se disant optimiste quant à l’engagement de la ministre.
«On attend un projet de protocole pour s’assurer du financement à long terme du Pôle universitaire», d’ajouter M. Fallu, expliquant qu’il faudra que les deux parties établissent un espace de dialogue en vue d’assurer la pérennité financière de l’organisme. Selon les informations obtenues, il semble que le Pôle universitaire des Basses-Laurentides ait reçu une aide financière de 50 000 $, en début d’année 2010, de la part du gouvernement. La demande de l’organisme auprès du ministère de l’Éducation est plutôt de l’ordre de 200 000 $ annuellement.
«On avait quelques réserves pour cette année. On a également de très bons partenaires», de rassurer Élie Fallu. Notons que le Pôle universitaire des Basses-Laurentides a dépassé le cap des 720 élèves inscrits depuis sa fondation.

Concernant la rumeur voulant que le ministère de l’Éducation soit timide à l’idée d’accorder du financement au Pôle universitaire, considérant l’implantation du campus de l’Université du Québec en Outaouais, à Saint-Jérôme, le président du conseil d’administration du Pôle refuse de voir un lien de causalité. Selon M. Fallu, les deux organismes sont complémentaires dans leur mission. «Les gens qui sont dans les entreprises ne veulent pas se déplacer à l’extérieur pour recevoir de la formation. Ils ont besoin de formation adaptée à leur réalité», défend-il.

Selon M. Fallu, le financement récurrent du Pôle universitaire des Basses-Laurentides, de la part du gouvernement, doit s’inscrire dans une large réflexion sociale et profonde sur le rôle et l’importance de la formation supérieure à l’extérieur des principaux pôles économiques. «Il doit y avoir une réflexion profonde sur les universités. Il faut, au Québec, une diplomation optimale. Il faut se donner des outils de formation pour répondre à ce besoin», estime-t-il.