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Le détour de Daniel Walcott

Daniel Walcott a pris un long détour pour finalement atteindre la Ligue de hockey junior majeur du Québec

Le détour de Daniel Walcott

Publié le 29/08/2013

La brigade défensive de l’Armada de Blainville-Boisbriand montrera un nouveau visage, en 2013‑2014, avec les pertes de Xavier Ouellet, Samuel Carrier et Christian Marti. Daniel Walcott, un jeune homme de Montréal, a causé la surprise en méritant un poste en tant que joueur invité.

À 19 ans, Walcott en sera à ses premiers coups de patin dans la Ligue canadienne de hockey, lui qui a pris un long détour pour parvenir à ses fins.

Un sacrifice pour aider ses parents

Il venait de conclure une saison avec sa formation peewee AA quand il a pris la décision de mettre de côté le hockey mineur et de se joindre à la formation du collège Bourget, dans le circuit scolaire.

«Mes parents venaient de se séparer et ce n’était pas facile du côté financier, a‑t‑il mentionné. J’ai dû, moi aussi, faire des sacrifices pour leur donner un coup de main.»

Son père, David, a déménagé ses pénates à Chicago et c’est là que Daniel passait ses étés: «J’en profitais pour m’entraîner, loin des distractions.»

À 17 ans, il est allé retrouver son père, son premier entraîneur de hockey, pour jouer pour une équipe du prep school, à Chicago, arrêt obligatoire pour un jeune Québécois de cet âge avant de faire le saut à l’université.

L’an dernier, il a évolué pour les Lions de l’Université Lindenwood, à Saint Louis, en division 1 de l’ACHA.

Il évoluait avec des joueurs de 21 et 25 ans, ce qui lui a permis de progresser sur le plan physique et de prendre de la maturité. «Mon but est toujours de jouer au niveau professionnel, mais la visibilité dans l’ACHA n’est pas la même qu’en NCAA, a‑t‑il indiqué. Les Lions aspirent à la NCAA dans deux ans; je ne pouvais pas attendre.»

C’est Ted Sator, assistant-entraîneur des Lions et ancien entraîneur des Rangers de New York (1985‑1986) et des Sabres de Buffalo (1987-1988-1989), qui a été l’élément déclencheur de sa venue à Boisbriand.

Voyant le potentiel et le désir d’évoluer pour une formation de la CHL de son jeune défenseur, il a pris le téléphone pour appeler Jean‑François Houle, qu’il a dirigé dans la East Coast League.

«On ne l’avait pas vu jouer, a admis Houle. On s’est fiés aux paroles de Sator et on l’a invité. Nous avons rapidement été impressionnés par sa vitesse et sa vision du jeu. Il a causé une belle surprise.»

En venant dans la LHJMQ, celui qui portera le numéro 85 de l’Armada a fait une croix sur des bourses d’études. «J’avais besoin de millage dans ma carrière de hockeyeur. Je poursuis mes études à distance, mais je vais devoir prendre moins de cours. Avec l’Armada, je vais avoir une meilleure visibilité auprès des recruteurs», a‑t‑il mentionné.

Des retrouvailles

En acceptant de revenir au Québec, Walcott ne s’en venait pas tout à fait dans l’inconnu, surtout qu’avec l’Armada, il retrouve Samuel Hodhod, avec qui il a joué une bonne partie de son hockey mineur.

«Quand j’ai su qu’il venait au camp, j’étais bien content, a indiqué Hodhod. Je savais qu’il pouvait aider l’équipe. C’est un bon défenseur offensif. Quand on s’est croisés en ligne (sur Internet), il m’a posé plusieurs questions.»

Pour sa part, Hodhod admet avoir retrouvé un nouveau Daniel Walcott: «Sa présence physique a changé. Sûrement en raison du football ou parce qu’il a joué avec des hommes, mais il est plus robuste et sort du coin avec la rondelle.»

Avec l’Armada, Walcott espère figurer parmi les bons défenseurs offensifs du circuit Courteau tout en maintenant un bon différentiel. Daniel Walcott est le parfait exemple de persévérance et démontre qu’il n’y a pas qu’un seul chemin menant à la LHJMQ.